La flambée des prix est bien installée au lendemain du nouvel an. Les prix des légumes et des fruits ont connu une augmentation considérable au niveau des marchés et la pénurie est loin d'être derrière cette flambée. Selon des vendeurs de fruits et légumes au marché Ali-Mellah (1er-Mai) à Alger, ce sont les mandataires qui «imposent leur diktat». «Oui, ce sont eux qui fixent les prix», nous a indiqué un autre. Du coup, les prix de certains légumes notamment les plus prisés ont connu une hausse vertigineuse, à savoir plus de 50% pour certains, à leur tête, la tomate qui est vendue à 120 DA le kilo au marché couvert Ferhat-Boussad à Alger. Même tendance pour la courgette, cédée à 150 DA, alors que les haricots verts sont proposés à 240 DA. Cette flambée n'a pas épargné les produits de saison comme les petits-pois cédés à 160 DA, les fèves à 100 DA, les choux à 80 DA et les choux-fleurs à 70 DA. Les pommes de terre, les carottes, les oignons à eux, sont estimés à 50 DA. Les fruits sont toujours hors de portée des petites bourses, les fruits de saison, comme les oranges et les mandarines, sont à plus de 120 DA le kilo. Au niveau des marchés d'autres localités limitrophes de la capitale, certains légumes, notamment la pommes de terre est cédée à 40 DA, les carottes à 30 DA, les oignons à 40 DA. La fièvre des prix ne concerne pas seulement les fruits et légumes tant qu'elle a touché la viande. «Ce sont les hausses enregistrées à la veille de la nouvelle année qui sont maintenus», nous a déclaré un marchand au marché Clauzel, rue Hassiba Ben Bouali. En effet, la viande de veau est vendue à 1200 DA le kilo alors que le poulet est vendu à 380 le kilo. «C'est la loi de l'offre qui décide», a dit un marchand de volaille àvla question de la révision de ces prix à la normale dans les jours à venir. Ces tarifs devraient baisser à partir du mois de février, prévoit un autre vendeur tout en parlant de l'importante offre attendue sur le marché. Devant cet état de fait, le consommateur subit ces assauts contre son maigre salaire. C'est ce que témoigne un citoyen rencontré au marché de Kouba. «On ne fait que subir les conséquences», se plaint ce père de quatre enfants. Un même avis que partage un quadragénaire qui souligne d'un ton furieux : «Mais que font les autorités concernées ?» Et d'ajouter : «Et jusqu'à quand cette indifférence envers le consommateur ?»