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«Nous ne sommes pas de ceux qui attendent les cinq dernières minutes pour rejoindre l'opposition» Il réitère ses positions politiques et tacle le MSP :
Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a affiché son optimisme quant à la réussite du prochain scrutin législatif prévu en Algérie dans quelques mois. Pour lui, l'Etat a mis en place les quatre éléments qui «garantiront et renforceront la transparence» de ce scrutin. Il s'agit de «la présence des observateurs étrangers, la surveillance des urnes par les représentants des formations politiques et la mise en place de deux commissions de surveillances des élections dont une est composée des partis politiques et l'autre des magistrats». L'autre particularité de ce scrutin législatif est, selon Ouyahia, «la participation élargie à de nouvelles formations politiques, ce qui représente une avancée de notre pluralisme politique», a-t-il indiqué à l'ouverture des travaux du conseil national du RND tenu jeudi et vendredi à Zéralda. M. Ouyahia ne craint pas la concurrence et la participation de nouvelles formations politiques à ces joutes considérant que le RND participera aux législatives «sans aucun esprit d'exclusion d'aucun courant politique et avec une confiance solide dans l'avenir du régime républicain et démocratique pour lequel nous militons», a-t-il déclaré. M. Ouyahia est catégorique et rappelle que «la Constitution assure la protection des éléments fondamentaux», et «la loi sur la conciliation nationale ainsi que celle des partis politiques, adoptée récemment par le Parlement, interdissent le retour de tous ceux impliqués dans la tragédie nationale dans la sphère politique». «Nous acceptons la compétition avec tout parti politique qui, dans le respect des lois du pays, milite pour ses idées et programmes sans violence et sans dépendance envers l'étranger». «Que ce soit le courant islamiste, nationaliste ou démocratique, nous allons nous confronter avec des programmes en étant convaincus que l'Etat garantira la protection des lois», a-t-il dit. Le RND participera «avec un programme, des nouvelles propositions et un bilan de ce qu'il est advenu de nos 140 propositions présentées lors des législatives de 2007», a-t-il indiqué. M. Ouyahia a défendu son parti dont «les positions ont été constantes dans les principes qu'il a toujours défendues». La preuve a été démontrée, encore une fois, à l'occasion des réformes politiques engagées depuis avril dernier. «Le RND n'a pas fait de ces réformes un fonds de commerce électoraliste» Le RND a soutenu les projets de loi présentés dans ce cadre, a fourni des propositions en participant aux consultations et aux autres assises pour enrichir les textes jusqu'à l'adoption définitive des lois. Il ne rate pas l'occasion pour tirer sur les partis qui ont critiqué les réformes en votant contre ou en s'abstenant sans être capable de faire des propositions constructives. Il a également tiré à boulets rouges sur le FLN, son désormais seul allié dans l'alliance. «Le RND n'a pas fait de ces réformes un fonds de commerce électoraliste car le pluralisme démocratique, l'ouverture politique, associative ou médiatique ainsi que la promotion de la place politique de la femme, font partie de nos positions constantes. Notre parti n'a pas transformé l'examen de ces projets de lois au Parlement en tribune politicienne car nous sommes respectueux de notre présence au gouvernement qui, pour nous, est un honneur de servir le pays». A propos du MSP qui vient d'annoncer sa décision de quitter l'alliance, M. Ouyahia ne mâche pas ses mots. «Nous ne sommes pas de ceux qui attendent les cinq dernières minutes pour rejoindre l'opposition», a-t-il dit. Dans ce même contexte, Il n'a pas manqué de renouveler et de réitérer son soutien au président de la République Abdelaziz Bouteflika comme cela a été fait depuis 1999. «Certes, le rassemblement est connu pour la constance de ses positions mais il y a des positions qu'il importe de réaffirmer en certaines circonstances», dira-t-il. «A la veille d'une échéance politique, nous réaffirmons au président Bouteflika qu'il peut compter sur le soutien du RND avant et après le rendez-vous des législatives». Les événements de janvier dernier, une manipulation des frustrations réelles des jeunes Revenant sur les événements de janvier dernier, le secrétaire général du RND réitère sa propre analyse écartant l'hypothèse, selon laquelle ces troubles sont dus à la flambée des prix de l'huile et du sucre. «Personnellement, je pense que l'avenir confirmera qu'il s'agissait d'une manipulation des frustrations réelles de nos jeunes par des intérêts mafieux, menacés par la progression de la transparence et de la loi. Certains à l'intérieur ont cru pouvoir récupérer les troubles de janvier dernier alors que d'autres à l'extérieur espéraient régler leur compte avec cette Algérie qui, ayant retrouvé son indépendance financière, revendique désormais le droit de négocier les atouts de son marché prospère contre des partenaires mutuellement bénéfiques», a-t-il dit. M.Ouyahia met en garde contre l'anarchie provoquée par la montée en puissance des revendications socioprofessionnelles des travailleurs. «L'anarchie à son prix. Si on ne veut pas tirer de leçons des expériences des pays voisins, on peut revenir à notre propre expérience entre 1988 et 1991, où les rues d'Alger se sont transformées en pèlerinage pour revendiquer encore plus». Il a lancé un appel aux cadres syndicalistes et notamment ceux de l'UGTA à faire gaffe à ces comportements. «Je vous conseille d'éviter aux travailleurs de creuser par leurs propres mains les tombes de leurs entreprises et mettront en péril leurs postes d'emplois», a-t-il indiqué, en citant la perturbation que connaît depuis quelques jours la zone industrielle de Rouiba. «Nous ne voulons pas enterrer cette entreprise qui n'est pas le bien de telle personne ou du gouvernement. La mise en faillite de ce complexe va faire pleurer les travailleurs», a-t-il ajouté.