En marge d'une séance plénière consacrée jeudi aux questions orales au Conseil de la nation, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a affirmé que le retard enregistré dans le début des cours dans certaines universités dont celle de sciences économiques de Dely Ibrahim sera «rattrapé». Selon le ministre, les moyens à mettre en œuvre afin de rattraper ce retard et les modules qui doivent être dispensés dans un délai bien précis ont été examinés lors de la réunion tenue mardi dernier avec les responsables du secteur. Expliquant les raisons de ce retard, M. Harraoubia a évoqué les «cumuls» de l'année dernière, dont la tenue des examens de juin et juillet derniers ainsi que les examens de rattrapage en septembre. Par ailleurs, M. Harraoubia a affirmé que 6000 postes de formation pour l'obtention du magistère seront ouverts au titre de l'année universitaire 2011-2012. Répondant à une question du membre du Conseil de la nation, M. Abdallah Bentoumi, il a indiqué que 6000 postes de magistère seront ouverts après l'étude des offres présentées par les universités portant sur la mise à niveau de 562 formations en post-graduation et 16 autres en post-graduation spécialisée (PGS) durant l'année universitaire 2011-2012. Le ministre a précisé que l'admission au magistère passe par le biais de concours nationaux conformément à l'arrêté n° 90 du 12 avril 2003, démentant à cet effet les " rumeurs selon lesquelles une loi aurait été promulguée pour l'organisation des concours de ce type de formation magistère. En outre, il a rappelé que les diplômes délivrés par les universités algériennes «sont reconnus par tous les établissements sans exception». Pour ce qui est des offres d'emploi pour le mastère qui a été réhabilité cette année, le ministre a relevé qu'elles sont estimées à 727 offres couvrant les différents domaines de l'enseignement supérieur permettant à plus de 70 000 étudiants de s'y inscrire. L'Etat a affecté 100 milliards DA à la recherche scientifique et technologique à raison de 20 milliards DA par an au titre du plan quinquennal de la recherche scientifique 2010-2014, a souligné le ministre. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a fait part de sa «disposition» à allouer une enveloppe supplémentaire en cas d'épuisement de cette «importante» somme, pour peu que «les résultats de ces recherches profitent au pays», a indiqué M. Harraoubia qui répondait à une question de M. Mahmoud Zidane, membre du Conseil de la nation lors d'une séance plénière. L'Algérie se dirige vers la recherche scientifique appliquée. Le ministère de l'Enseignement supérieur a tracé un programme de réalisation de 1200 laboratoires de recherche au niveau national, sachant que l'Algérie dispose actuellement de 1150 laboratoires accrédités activant dans divers domaines dont 200 laboratoires spécialisés dans la recherche en sciences humaines.