Il y a Ballon d'or et Ballon d'Or. Il y a un an, le deuxième sacre de Lionel Messi avait fait débat. Certains estimaient que Xavi ou Iniesta, ses compères espagnols du Barça, auraient dû décrocher le gros lot après leur victoire en Coupe du monde. Les votes avaient donc été beaucoup plus dispersés. Plus saisissant encore, Wesley Sneijder (finaliste de la Coupe du monde et auteur d'un triplé avec l'Inter), qui ne figurait pourtant pas sur le podium final, était arrivé en tête des votes chez les journalistes. Dans l'ancien système, où seuls les représentants des médias votaient, le Néerlandais l'aurait donc emporté. Ce sont les capitaines et les sélectionneurs des équipes nationales qui avaient fait pencher la balance vers Messi. Cette fois, ni débat ni controverse. Messi a mis K.O. tous ses adversaires. Il obtient une écrasante majorité dans chacune des trois composantes du corps électoral. Les médias, qui l'avaient «boudé» l'an passé, lui ont donné la plus large majorité avec 17.40% (sur les 33% réservés aux médias). Chez les capitaines et les joueurs, il recueille respectivement 14.45% et 16.03%. Au total, l'Argentin l'emporte donc avec 47.88% des suffrages, soit plus du double de Cristiano Ronaldo (21.6%). Le Portugais est lui-même un confortable dauphin, puisque Xavi, qui complète le podium, n'atteint même pas la barre des 10% (9.23 exactement). Contrairement à celui de l'année dernière, le classement 2011 apparaît donc d'une extrême limpidité.