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Sellal : “l'Algérie a toujours honoré sa contribution financière” 13e session du Conseil d'Administration de l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS)
La 13e session du conseil d'administration de l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) s'est ouverte hier à Djenane El-Mithak d'Alger et durera deux jours en présence de plusieurs ministres des pays comme le Niger, le Mali, le Nigeria, la Tunisie et la Libye. Les eaux souterraines communes couvrent plus de 1 million de km2, dont la majeure partie se trouve à l'intérieur du territoire algérien. Selon Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, la gestion de la nappe albienne, commune à l'Algérie, la Tunisie et la Libye, “a constitué l'expérience-pilote qui a été reproduite pour le système aquifère d'Iullemeden commun au Mali, au Niger et au Nigeria”. L'expérience rappelée par le ministre est le fruit du consensus trouvé par les trois parties afin de garantir une gestion et une répartition rationnelle de l'eau dans cette région aride. Car un volume de 2,7 milliards de m3 de ces eaux est jusque-là extrait, partagé entre les trois pays. L'Algérie bénéficiant de 1 milliard 700 000 m3, la Tunisie de 600 000 m3, alors que la part revenant à la Libye est estimée à 400 000 m3. Sellal a fait savoir, à l'occasion de la 13e session du conseil d'administration de l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), que les pays de la région sahélo-saharienne partagent près de dix aquifères transfrontaliers, appelant ainsi les pays membres à plus d'engagement sous l'égide de l'Observatoire du Sahara et du Sahel, afin d'œuvrer sur “la voie de la coopération technique et scientifique avant la mise en place de mécanismes de concertation pour la gestion commune”. Une coopération qui conduira incessamment à “une étude conjointe de l'ensemble des systèmes aquifères d'Iullemeden, de Taoudeni-Tanezrouft et du fleuve Niger, mettant ainsi en symbiose pas moins de huit pays (Algérie, Bénin, Niger, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Nigeria et Sénégal)”, dira Sellal. Considérés comme les régions les plus vulnérables du monde, le Sahara et le Sahel subissent une constante menace du phénomène de la sécheresse, de la désertification, de dégradation des sols et des invasions acridiennes. Des menaces qui semblent aujourd'hui plus urgentes les unes que les autres et sur lesquelles les responsables de l'eau des pays concernés ont décidé de s'organiser à Alger dans le cadre de concertation et de partenariat Nord-Sud et Sud-Sud. “Je prie tous les Etats membres de soutenir davantage l'Observatoire et de s'acquitter de leurs contributions afin que ses programmes d'action soient en adéquation avec les besoins et les attentes de nos Etats”, a-t-il souligné à l'adresse des représentants de 22 pays et organisations membres et plusieurs observateurs. De son côté, le président de l'Observatoire du Sahara et du Sahel de lutte contre la sécheresse, le ministre tunisien M. Nadhir Hamada, a estimé que la situation sécuritaire dans la région ne devrait pas constituer un obstacle pour la réalisation des projets et programmes fixés : “Quand on s'engage à faire un projet, il y a un ensemble de problèmes qui gravitent autour. Des difficultés financières, sécuritaires et environnementales qu'il faut prendre en considération. Il faut toujours avancer”, a-t-il soutenu. Enfin, M. Abdelmalek Sellal a affirmé que l'Algérie a toujours honoré sa participation financière au fonds de l'OSS, soulignant le rôle important que peut avoir l'Observatoire dans la résolution des grands problèmes environnementaux dans la région.