Près de sept ans après le lancement de l'engagement de réalisation des 100 locaux à usage professionnel par commune, le projet n'avance pas comme prévu et a connu plusieurs entraves à Constantine. Le directeur de l'administration locale de la wilaya a appelé les présidents des Assemblées populaires communales (APC) à activer le transfert du patrimoine au profit des communes et ce, en se rapprochant de la direction des domaines pour finaliser les procédures administratives nécessaires et passer, par la suite, à l'établissement de contrats de location aux bénéficiaires. 117 attributions de locaux ont été validées hier. Au 31 décembre 2011, sur un programme global de 1200 locaux à réaliser, 780 locaux commerciaux sont achevés, 618 d'entre eux ont été attribués. Les membres de la commission de la wilaya ont été unanimes à soulever la question des contraintes rencontrées sur le terrain, lesquelles empêchent souvent les jeunes bénéficiaires d'avancer dans leurs projets. Les problèmes d'accès aux crédits bancaires alloués par les différents dispositifs de l'emploi (ANSEJ, CNAC), l'emplacement des locaux, l'absence de viabilité (alimentation en eau potable, électricité et voies d'accès) associés aux autres lenteurs administratives font qu'un nombre important de ces locaux attribués demeurent inexploités à ce jour. Lors de la séance de travail tenue au siège de la wilaya, le DAL a souligné l'importance d'arrêter des critères d'éligibilité communs à toutes les sous-commissions de daïras dans le souci, a-il assuré, d'asseoir une organisation et une régulation des futures activités. Il précisera que les annulations de contrats doivent être notifiées au terme d'un délai réglementaire aux bénéficiaires n'ayant pas démarré leurs activités. En su des préoccupations abordées lors de cette réunion, le directeur de l'administration locale a également demandé aux chefs de daïra et aux présidents d'APC d'effectuer un recensement exhaustif des locaux déjà attribués. Il faut dire que l'engagement électoral du président de la République qui s'inscrit dans le cadre du plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) 2005-2009 devrait s'achever au courant de l'année 2012. Des locaux ne trouvent pas preneur Les quotas des communes ont été révisés plusieurs fois. Les communes n'ont pas eu toutes 100 locaux chacune, en raison de l'indisponibilité de terrains dans certaines, mais aussi à cause des besoins non exprimés par les APC dans d'autres. La commune du Khroub s'est taillé la part du lion dans ce projet, notamment au niveau des nouvelles villes Ali-Mendjelli et Massinissa. Un autre problème consiste en l'éloignement, le manque d'aménagement, d'insécurité et surtout de non-conformité avec les activités à caractère professionnel. Les bâtiments abritant les locaux commerciaux ont été livrés pratiquement en l'état, c'est-à-dire à la limite du gros œuvre, avec de très mauvaises finitions. Ce sont toutes ces raisons qui ont dissuadé les jeunes de se rapprocher de leurs APC pour une éventuelle acquisition. C'est pour cela également que la plupart des locaux n'ont pas trouvé preneur. Enfin, le cas des locaux implantés dans la cité Boudraâ-Salah, dans la ville de Constantine, illustre bien la pagaille qui a marqué cette opération. Les lieux ont été complètement saccagés et se sont transformés en repaires de débauche.