Le président français Nicolas Sarkozy a confié à Hubert Colin de Verdière, ancien ambassadeur de France en Algérie, "une mission de coordination des actions liées, en France, au cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie", a-t-on appris jeudi au Quai d'Orsay. "Cette mission consiste à recenser les différentes initiatives et manifestations organisées ou envisagées par les institutions publiques nationales, notamment culturelles, ainsi que par les collectivités territoriales, et à les encourager", a précisé le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point. "Cette mission vise aussi à faire des propositions pour que les évènements qui accompagneront cet anniversaire contribuent au renforcement des relations et de l'amitié franco-algérienne", a-t-il ajouté lors d'un point-presse. Hubert Colin de Verdière, qui "se rendra bientôt en Algérie pour y rencontrer les autorités algériennes", a été deux fois ambassadeur de France en Algérie, de 2000 à 2002 puis de 2004 à 2006, a indiqué Romain Nadal. Le porte-parole a aussi souligné qu'en matière de facilitation de l'obtention de visas pour des Français souhaitant se rendre en Algérie à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance, la France avait "une relation confiante" avec l'Algérie "pour favoriser (la) coopération bilatérale". Selon Le Point, des associations de rapatriés qui projetaient un pèlerinage à Notre-Dame d'Alger ont essuyé un refus lors d'une demande de visas. Mardi, le chef de la diplomatie, Alain Juppé, avait espéré que la célébration en juillet de ce 50e anniversaire se déroulerait "dans un esprit de modération, en essayant d'éviter les extrémismes de tous bords". L'Algérie a été colonisée par la France à partir de 1830 jusqu'à son indépendance le 5 juillet 1962 après sept ans d'une guerre de libération meurtrière. Les relations économiques entre les deux pays sont fructueuses aujourd'hui mais l'histoire douloureuse du passé n'est pas oubliée. Alger demande toujours à Paris des excuses pour les crimes du colonialisme.