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De lourdes peines requises à l'encontre des 6 accusés, dont «l'émir» Mokhtar Belmokhtar Poursuivis pour l'assassinat de deux militaires en 2010 et adhésion à groupe terroriste
Le procès de neuf individus dont «l'émir» Mokhtar Belmokhtar et deux autres en fuite, accusés d'assassinat de deux militaires en 2010 et adhésion à un groupe terroriste, s'est tenu, hier, à la cour criminelle d'Alger. Le représentant du ministère public a requis la peine de mort à l'encontre de B. A., 20 années de prison à l'encontre de G. S. et 15 années à l'encontre des quatre autres accusés dans le box (B. A., B. A., O. O. et B. A.). La même peine a été requise par contumace à l'encontre des autres accusés en fuite. Une peine de mort a été également prononcée à l'encontre de «l'émir» Mokhtar Belmokhtar qui continue d'écumer les régions du sud et subsahariennes. Cette affaire, qui a atterri à la cour criminelle d'Alger, a été, auparavant, traitée au niveau du pôle d'Alger suite à l'audition des 5 inculpés arrêtés en mai 2011. Parmi les inculpés présents au box des accusés figurait une sixième personne arrêtée récemment et qui a été auditionnée quelques heures avant l'audience. Selon l'arrêt de renvoi (long de 19 pages), les faits remontent au 13 mai 2010 à Djelfa, suite à l'assassinat, en pleine nuit, d'un caporal et d'un capitaine de l'ANP, par des individus à bord d'un véhicule qui était garé sur le bas-côté de la route que devait emprunter le convoi militaire qui s'était immobilisé quelques mètres plus loin. A la vue du véhicule, les deux militaires, faisant office d'éclaireurs et qui avaient soupçonné un attentat, ont immobilisé leur véhicule pour procéder au contrôle des personnes. A peine eurent-ils prononcé le mot «ANP» que les personnes ont surgi de leur voiture et abattu les deux militaires. Ils prirent ensuite la fuite à travers les bois à la faveur de l'obscurité. Quelques jours plus tard, les services de sécurité ont arrêté B. A. à Djelfa. Les aveux de ce dernier ont permis aux forces de sécurité d'arrêter une deuxième personne B. A. à Messaâd (wilaya de Djelfa). Selon le même arrêt, les deux personnes ont servi d'éclaireurs pour un groupe terroriste «Les enfants du Sud», activant pour le compte de Mokhtar Belmokhtar et qui s'étaient déplacés vers Djelfa pour rencontrer de nouvelles recrues devant se rendre au Mali. Au terme d'investigations, trois autres personnes ont été arrêtées quelques jours plus tard aux Issers (wilaya de Boumerdès). Ces derniers étaient identifiés comme étant les pourvoyeurs en armes et en moyens logistiques aux groupes terroristes. Durant l'audience, les six personnes ont, chacun pour sa part, nié les faits qui leurs sont reprochés. A la barre, les 6 accusés ont affirmé ne pas se connaître entre eux. Il y a lieu de souligner que B. Y. et B. M., cousins, et ayant fait partie de ce groupe, demeurent en fuite au même titre que leur «émir» Mokhtar Belmokhtar. Après l'audition des témoins, le juge auditionna les parties civiles. L'intervention de L. Fatma et M. Kadour, père et mère des militaires tués, a été poignant. «Je ne pardonne pas la mort de mon enfant, tué à l'âge de 27 ans, car au travers de cet assassinat, c'est tous nos enfants qu'on a assassinés !», criera la mère d'un des soldats assassinés d'une voix tremblante d'émotion. L'avocat de cette dernière, qui a démontré la relation entre les 6 membres arrêtés et ceux en fuite, axa sa plaidoirie sur les conditions de cet acte en évoquant «l'homicide volontaire et le guet-apens». Le procureur, quant à lui,se référant à une enquête, releva «la connexion entre les groupes terroristes activant en Algérie et à l'étranger», finissant par requérir la condamnation à mort à l'encontre de B. A. et de lourdes peines de prison ferme à l'encontre des autres accusés incarcérés et ceux en fuite. Au moment où nous mettions sous presse, le procès se poursuivait.