La quatrième rencontre euro-algérienne des écrivains aura lieu, les 25 et 26 du mois, à l'hôtel El Djazaïr, a précisé Mme Laura Beaza, chef de la délégation de l'Union européenne à Alger, lors d'une conférence de presse animée hier en son siège. Cette quatrième édition verra la participation de dix-huit écrivains algériens et européens pour parler de leurs œuvres et partager leurs expériences littéraires. Soulignant le rôle important de cette manifestation culturelle, la conférencière a relevé que «ce qui est intéressant ce sont les discussions entres les écrivains et les relations qui se tiennent entres eux. Nous espérons après cette rencontre, une meilleurs connaissance entre les intellectuels algériens et européens parce que l'Algérie possède de grands écrivains et penseurs», a indiqué Mme Beaza. Cette rencontre, qui sera placée sous le sceau «des identités plurielles», a été inspirée de l'œuvre les Identités meurtrières, d'Amine Maalouf, où à travers son livre il explique le sens de l'identité qui, selon lui, ne se limite pas à une seule appartenance, mais à toutes les choses partagées avec les autres pour une parfaite complémentarité. Dans ce même contexte, le chef de la délégation européenne a expliqué la nécessité d'introduire à cette rencontre le thème de l'identité. «Aujourd'hui, notre lecture de l'actualité ne devrait pas être dissociée des écrits littéraires, car si nous lisons attentivement les œuvres d'Amine Malouf, Yasmina Khadra, Paolo Coelho et bien d'autres, nous retrouvons une part de notre identité, celle d'êtres humains qui partagent des joies et des peines au-delà de nos appartenances géographiques, religieuses et linguistiques», a-t-elle dit. La rencontre euro-algérienne sera basée autour de quatre ateliers : le lieu l'appartenance et le moi, l'appropriation des langues et la transmission des imaginaires, l'identité et la pratique culturelle, transfert des modèles identitaires et l'appartenance unique à l'ère de la mondialisation. A noter que les écrivains présents à cette rencontre viennent d'Autriche, de Belgique, d'Espagne, de Finlande, de France, de Grande-Bretagne, de Grèce, de Roumanie, de Suède et d'Italie, afin d'enrichir le débat interculturel de l'identité dans son sens le plus large. Il faut noter aussi que la plupart d'entre eux ont une double culture, du fait d'une identité d'origine et d'une autre d'adoption, acquise dans le pays où ils se sont établis. Pour sa part, Mme Beaza a exprimé son vif souhait pour que cette quatrième édition soit plus réussie que les précédentes et qu'elle contribuera à enrichir le dialogue interculturel qui nous rapprochera davantage.