Les déclarations des ministres à propos des dégâts occasionnés par les intempéries se font très rares, sinon de manière très tardive, tout comme la prise en charge de toutes les conséquences des lourdes perturbations climatiques, laquelle n'a toujours pas couvert tous les besoins révélés. Ce jeudi, c'est Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, qui a saisi sa sortie d'inspection dans la wilaya de Ghardaïa, non touchée par les chutes de neige et des fortes pluies, pour faire de brèves déclarations sur la dramatique situation marquée par le manque de gaz butane, les coupures électriques et les spéculations sur les prix constatés dans plusieurs régions touchées par les intempéries. M. Yousfi a appelé l'ensemble des présidents des assemblées populaires communales (P/APC) des wilayas touchées par les intempéries «à se rapprocher des structures de Naftal pour prendre en charge la distribution de gaz butane aux populations», rapporte l'APS. Il a affirmé que «toutes les entreprises du secteur énergétique ont été instruites pour mettre leurs moyens à contribution afin de rapprocher la livraison du gaz butane des populations isolées». A propos de la forte spéculation qui caractérise le marché du gaz butane, il a dit que «tous les moyens humains et matériels des entreprises du secteur sont mobilisés pour mettre fin à la spéculation sur le gaz butane que connaissent quelques régions du pays». Il a estimé que l'épineux problème du manque de gaz dans les zones touchées par les intempéries est en phase d'être résolu. «La distribution du gaz butane dans les zones enclavées est en voie d'être résolue au fur et à mesure de la réouverture des voies d'accès», a-t-il tenu à rassurer. Il n'a pas manqué, à cette occasion, de saluer les efforts déployés par les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) pour désenclaver les zones touchées par les intempéries. Minicentrale solaire prête en 2013 Par ailleurs, le déplacement de M. Yousfi à Ghardaïa a servi à inspecter les travaux de la réalisation du projet pilote de la minicentrale solaire prévue à Oued Nachou, à une dizaine de kilomètres du centre-ville. D'une puissance d'un mégawatt, cette minicentrale sera bâtie sur une superficie de 10 hectares. Sa réalisation a été confiée à l'entreprise italienne ABB pour un délai de 12 mois. Le coût du projet est estimé à près de 425 millions de dinars. Le directeur de distribution de la Société nationale d'électricité et du gaz (Sonelgaz) de Ghardaïa, M. Brahimi, a indiqué que «cette minicentrale pilote sera réalisée avec des modules solaires disponibles sur le marché national, et permettra d'évaluer la rentabilité des panneaux photovoltaïques afin de les généraliser sur le territoire national». Le choix de la localisation de ce projet est lié à la proximité d'un poste de transformation d'énergie conventionnelle, à l'existence d'habitations et d'un terrain plat ensoleillé appelé à accueillir un parc de 6 000 panneaux photovoltaïques. Cette minicentrale, dont la mise en service est prévue en mars 2013, «permettra de tester cette première expérience du genre en Algérie s'inscrivant dans le cadre de l'ambitieux programme de développement des énergies renouvelables», souligne le même responsable. Le programme consiste à installer une capacité de production électrique d'origine renouvelable devant couvrir 40% des besoins en consommation énergétique du pays à l'horizon 2020. Pour ce faire, il est projeté la réalisation de plus d'une soixantaine de projets de production d'électricité, dont 27 centrales solaires photovoltaïques, 27 centrales hybrides, des centrales thermiques et des fermes éoliennes.