Le leader du Parti des travailleurs, Mme Louiza Hanoune, a affiché, hier, sa méfiance vis-à-vis de la mouvance islamiste et accuse trois partis, dont le Hamas, d'être allé chercher une aide financière au Qatar, pour financer leur campagne électorale. Au deuxième jour du conseil national de ses cadres, Mme Hanoune n'a pas hésité à s'en prendre au parti d'Aboudjerra Soltani et deux autres «nouveaux» partis dont les responsables sont partis, selon elle, au Qatar probablement pour négocier un budget de financement, pour couvrir les dépenses de leurs campagnes. Elle a ajouté que ce pays a financé des partis de la mouvance islamiste chez nos voisins «les Tunisiens, les Libyens et les Marocains». Elle s'est alors interrogée sur ces déplacements qui interviennent dans la conjoncture actuelle et qui ne peuvent avoir qu'un seul objectif, à savoir l'appui qatari, qui obéit «aux ambitions des Etats-Unis d'Amérique». La SG du PT s'est déclarée convaincue que les Etats-Unis, par le biais des ONG non gouvernementales et le Qatar contribuent à la prolifération du mouvement islamiste, implanté pour servir ses intérêts et arriver à spolier les richesses des pays arabes. Cette mouvance n'a, toutefois, pas raflé la majorité des voix dans les pays voisins, a-t-elle affirmé. «En Tunisie ou au Maroc, par exemple, l'abstention lors des dernières élections a été énorme», a-t-elle rappelé, ajoutant que «dans ces pays, les peuples ont voté par défaut, car ils n'ont pas un parti politique comme le PT». En revanche, en Algérie, les islamistes n'ont aucune chance : «Le scénario marocain et tunisien ne risque pas de se reproduire», a-t-elle soutenu. Dans le même sillage, elle a souligné que l'ambassadeur américain en Algérie a lui-même avoué que les tendances islamistes répondent aux attentes de l'administration américaine. Le leader du PT s'en est pris, également, aux petits partis, qui ne constituent qu'un fractionnement de certains mouvements politiques et qui n'ont élaboré, malheureusement, aucun programme ambitieux sensé répondre aux attentes de la population. Ces partis, a-t-elle estimé, ne sont que le résultat des querelles entre des membres du même parti. En comparaison avec tous ces partis, le PT se présente comme «une alternative» idéale, en mesure d'assurer un «saut qualitatif» de la société algérienne. La première responsable du PT s'est félicitée du programme de son parti et avoue avoir toutes les chances de décrocher la majorité des voix aux prochaines élections législatives. Preuve à l'appui, elle affirme avoir enregistré 50 000 nouvelles cartes d'adhérents. Cela lui donne une certaine assurance et confiance en son peuple, qui sait faire le bon choix, grâce aux expériences vécues par le passé, notamment les révolutions populaires et les élections fraudées. Par ailleurs, Mme Hanoune se dit «en bonne place pour arracher un nombre très important de sièges au regard de son programme et de son engagement». Estimant qu'il faut donner des assurances au peuple pour l'inciter à voter.