La 10ème édition des rencontres cinématographiques de Bejaia se tiendra du 9 au 15 juin avec au programme une soixantaine de films tous genres confondus, ont annoncé mardi à Alger les organisateurs. Près de 150 films, entre longs métrages, courts métrages et documentaires, de réalisateurs d'Algérie, d'Afrique, d'Europe et de pays arabes ont été reçus jusqu'à présent, ont précisé des représentants de l'association "Project'heurts", lors d'une conférence de presse à la cinémathèque d'Alger. La réception des films se poursuivra jusqu'au mois d'avril pour entamer par la suite la sélection des films à présenter au public à la cinémathèque de Bejaia, rouverte récemment après des travaux de rénovation, ont ajouté les représentants de l'association organisatrice de ces rencontres depuis 2003. Outre les projections de films qui se dérouleront en présence des réalisateurs, un atelier de réécriture de scénarios de courts métrages ainsi qu'une rétrospective de la filmographie d'un cinéaste algérien, dont le nom sera dévoilé ultérieurement, sont également prévus. Ces rencontres qui se veulent avant tout un espace de rencontres et d'échanges entre professionnels du 7ème art et public cinéphile, seront l'occasion pour proposer des films qui suscitent le débat et la réflexion sur des questions d'ordre social, politique, économique ou autre, a expliqué le président de l'association, Abdenour Houchiche. Il a fait savoir que l'ensemble des films reçus pour l'instant, majoritairement des documentaires, traitent des soulèvements populaires qu'ont connus certains pays arabes tout en précisant que ce sujet ne reflétait pas la thématique de la 10ème édition des rencontres. Les films qui seront choisis sont ceux qui proposent des regards de cinéastes sur diverses questions et qui poussent à la réflexion et au débat, a-t-il encore précisé. Interrogé sur l'apport de ces rencontres cinématographiques au cinéma algérien, M. Houchiche a d'emblée souligné que l'association n'a jamais eu la prétention, à travers cette manifestation annuelle, de régler les problèmes du 7ème art en Algérie ou de le "révolutionner". Il a précisé que ces rencontres ne représentaient qu'un maillon de toute une chaîne dont la fonction consiste à mener à bien le monde du cinéma dans tous ses volets.