Du 27 juin au 1er juillet, le film algérien est à l'honneur avec projection, séminaire et débats... «Tout conservateur et défenseur du 7e art est convaincu que le meilleur film à préserver est celui qui sera réalisé demain», affirme Boudjemaâ Karèche, le directeur de la cinémathèque d'Alger. C'est dans cette optique que la Ligue des arts dramatiques de la wilaya de Béjaïa présente en collaboration avec Kaïna cinéma et project'heurts Les Rencontres cinématographiques de Béjaïa qui se dérouleront du 27 juin au 1er juillet 2003 à la cinémathèque de Béjaïa. Structurée en tables rondes, études de cas, projections et moments de détente, la manifestation vise à permettre aux professionnels et amateurs de se retrouver autour de films à voir, de projets et problématiques du secteur à débattre. Etalées sur 5 jours, ces rencontres comprendront trois volets: un séminaire spécialisé portant sur l'organisation de festivals de cinéma, animé par des responsables français de festivals, et destiné spécifiquement à des animateurs de lieux de diffusion cinématographique. Des débats thématiques ouverts aux professionnels et futurs professionnels du cinéma et de l'audiovisuel (comédiens, scénaristes, réalisateurs, techniciens, producteurs, distributeurs, responsables de lieux de diffusion cinématographique....) Une programmation proposera au public bougîote des projections, suivies de rencontre-débats de films réalisés récemment par des jeunes cinéastes algériens (court-métrages, documentaires, essais filmiques...). Le séminaire est destiné à une trentaine de stagiaires en provenance de plusieurs villes d'Algérie. Il doit permettre aux participants d'exposer leurs problèmes et d'en débattre afin d'arriver ainsi à une évaluation des besoins spécifiques. Les intervenants français, directeurs de festivals, présenteront leur travail (historique, évolution...) et partageront leurs connaissances spécifiques et leurs expériences. Ils proposeront aux participants des pistes de travail. L'objectif de ce séminaire, nous affirme-t-on, est de déboucher sur des propositions de stages individuels dans des festivals se déroulant en France, destinés à les préparer activement pour ce milieu de par une expérience concrète d'organisation. Les débats serviront à faire un état des lieux du cinéma actuel. Il s'agira d'ouvrir un espace d'échanges et, à partir de séances de travail, de nourrir la réflexion sur la pratique des métiers et engager des pistes pour leur développement ou leur perfectionnement. Le but, nous dit-on, est de dresser un état des lieux de l'ensemble de la filière cinématographique en Algérie (acteurs et structures des branches formation, production et diffusion). Ces rencontres débuteront le 27 juin par la projection à 16h00 de Echos des Stades (1998) de Abdelkader Insaâd suivi de Frantz Fanon: Mémoire d'asile de Abdenour Zahzah et Bachir Ridouh (2002). Sera projeté, le lendemain à la même heure On n'est pas des steaks hachés de Alima Aouali et Anna Gallaud (2002) et Les jardiniers de la rue des Martyrs de Benoit Prin et Leïla Habchi (2002). Les cinéphiles pourront voir le 29 juin Cinéma arabe, Etat des lieux de Nasser-Eddine Benalia (2002) et Hollywood sur Nil de Saïda Boukhemal (2003). Au programme du 30 juin: Algérie, la vie toujours de Djamila Sahraoui (2001) Les petites ombres d'Alger de Malek Sahraoui et La terrasse de Asmia Djahnine. Le dernier jour seront diffusés des courts-métrages de Mohamed L.Tati, Mouzahem Yahia etc. à 10h00 et La montagne de Baya de Azzedine Meddour à 18h00. Participeront à ces rencontres professionnelles des Français notamment, Nadira Arjoun (déléguée générale du festival de court-métrage de Clermont-Ferrand), Dominique Bax (présidente de l'association Carrefour des festivals déléguée générale théâtre et cinéma de Bobigny et directrice de la salle de cinéma Magic Cinéma de Bobigny ainsi que plein d'autres. Côté algérien seront présents Mohamed Hamlaoui, directeur de la cinémathèque de Béjaïa, Boudjemaâ Karèche, directeur de la cinémathèque d'Alger, Boualem Aïssaoui, AVA et CIM Audiovisuel, Youcef Cherabi Atlas films, Baya Hachemi, Hachemi Zertal de Cirta films, El Yazid Khodja...Gageons que ces rencontres seront bénéfiques pour notre cinéma en perpétuelle reconstruction.