La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a promis samedi à Tunis, lors de sa rencontre avec le président Marzouki, l'aide des Etats-Unis à la reconstruction de l'économie et au renforcement de la démocratie dans ce pays, berceau du printemps arabe. Mme Clinton a rencontré samedi le président tunisien Moncef Marzouki dans le cadre d'une tournée régionale à l'issue de la conférence internationale sur la Syrie qui s'est déroulée vendredi dans la capitale tunisienne pour accentuer la pression sur Damas. "Je suis venue avec des propositions très précises et fermes sur un soutien aux réformes politiques et économiques qui se déroulent ici", a déclaré la secrétaire d'Etat après la rencontre avec le président Marzouki. "Le volet politique de la révolution est en bonne voie", a-t-elle poursuivi. "Je suis une fervente avocate de la démocratie tunisienne et de ce qui a déjà été réalisé ici (...) le défi est de s'assurer que le développement de l'économie soit équivalent", a-t-elle ajouté alors que le pays souffre d'un fort chômage et de tensions sociales. Au début de la rencontre avec le président Marzouki, Mme Clinton avait déclaré que la réunion des 60 ministres des Affaires étrangères "amis de la Syrie" en Tunisie avait été un succès. "C'était une conférence totalement satisfaisante et un grand mérite pour la Tunisie et vos discours ainsi que la direction des débats par le Premier ministre étaient un signal fort", a-t-elle souligné. Washington tient à soutenir la Tunisie dans sa marche vers la démocratie et l'amélioration économique pour que ce soit un exemple dans toute la région où des mouvements populaires ont renversé les régimes autoritaires. Le gouvernement des Etats Unis a accordé un financement de 190 millions de dollars (141 millions d'euros) à la Tunisie pour aider à la transition, réservant 30 millions pour garantir les emprunts et obligations de l'Etat tunisien. La Tunisie doit également bénéficier de l'aide d'un nouveau Fond pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord annoncé par le président américain Barack Obama en février et qui représente 800 millions de dollars (595 millions d'euros) pour encourager les réformes dans les pays arabes en route vers la démocratie. "Je ferai le maximum pour apporter le soutien dans un court terme, mais je vous préviens, je ne veux pas faire de promesses excessives. Nous subissons comme vous le savez une crise économique mondiale", a-t-elle averti.