La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a rencontré samedi le président tunisien Moncef Marzouki dans le cadre d'une tournée régionale à l'issue de la conférence internationale sur la Syrie qui s'est déroulée dans la capitale tunisienne pour accentuer la pression sur Damas. Dès le début de la rencontre, Mme Clinton a déclaré que la réunion des 60 ministres des Affaires étrangères "amis de la Syrie" en Tunisie avait été un succès. "C'était une conférence totalement satisfaisante et un grand mérite pour la Tunisie et vos discours ainsi que la direction des débats par le Premier ministre étaient un signal fort", a-t-elle souligné. La déclaration finale de cette réunion a appelé à l'arrêt immédiat de la violence et à de nouvelles sanctions en Syrie, où selon les observateurs plus de 7.600 personnes ont été tuées depuis le début du soulèvement contre le président Bachar Al-Assad en mars dernier. La conférence a appelé le gouvernement syrien à "cesser immédiatement toute violence" pour permettre l'accès aux opérations humanitaires et "a appelé à l'application et au renforcement des sanctions contre le régime syrien". Au cours de la conférence Mme Clinton a déclaré que le président Assad paierait "le prix fort" pour avoir ignoré les injonctions de la communauté internationale. "Le régime du président Assad a ignoré tous les avertissements, écarté toutes les occasions et bloqué tout accord", a-t-elle déclaré, ajoutant "en ignorant une opposition qui réclame ses droits et sa dignité, le regime s'apprête à créer une catastrophe humanitaire".