Des rebelles tchétchènes sont derrière la tentative d'assassinat du Premier ministre russe Vladimir Poutine, candidat à la présidentielle de mars prochain, a annoncé lundi une chaîne de TV pro-Kremlin. "Les préparatifs étaient terminés. L'attentat devait avoir lieu après l'élection présidentielle", prévue le 4 mars, a déclaré l'un des deux hommes arrêtés dans cette affaire, Adam Osmaïev, un Tchétchène de 31 ans, montré par la TV Pervyi Kanal pendant un interrogatoire. Selon les services secrets russes, qui ont mis en échec la tentative d'assassinat de M. Poutine avec l'aide de leurs homologues ukrainiens, le groupe dont faisait partie Osmaïev travaillait pour le compte de Dokou Oumarov, chef de la rébellion tchétchène dans le Caucase russe. Activement recherché par les autorités russes, Dokou Oumarov a revendiqué l'attentat à l'aéroport de Moscou-Domodedovo en janvier 2011 (37 morts) et le double attentat dans le métro de Moscou en 2010 (40 morts). Selon des responsables du FSB (services secrets russes) interrogés par la télévision, Adam Osmaïev, a révélé l'existence d'explosifs cachés au centre de Moscou, près de l'avenue Koutouzovski, une artère régulièrement empruntée par le cortège de voitures de Vladimir Poutine. Ces explosifs "étaient assez puissants pour détruire un camion", a indiqué à la télévision un officier du FSB non identifié. Le deuxième suspect arrêté, Ilvi Pianzine, 28 ans, citoyen du Kazakhstan, a indiqué que le groupe devait apprendre en Ukraine à préparer des bombes avant de se rendre à Moscou pour faire sauter des bâtiments et finalement essayer d'assassiner Vladimir Poutine. De son côté, le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, a confirmé l'information donnée par la télévision, mais s'est refusé à tout commentaire, selon l'agence de presse Interfax. Il s'agit de la sixième tentative d'assassinat de Vladimir Poutine, selon un décompte établi par les médias russes.