Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, qui a réuni hier à Constantine les militantes venues de 16 wilayas de l'est, a évité tout commentaire sur les difficultés que connaît sa formation suite à l'élaboration des listes pour les législatives. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, qui a réuni hier à Constantine les militantes venues de 16 wilayas de l'est, a évité tout commentaire sur les difficultés que connaît sa formation suite à l'élaboration des listes pour les législatives. Ces affaires ont été discutées à huis clos vendredi soir lorsqu'il a réuni tous les cadres de son parti sans qu'aucune information officielle ne soit divulguée mais l'on parle de garanties qu'Ahmed Ouyahia aurait donné pour éviter de tels désaccords, la veille des élections. Le quota des femmes a été relevé pour chaque liste de quatre à cinq places. Par ailleurs, le patron du RND, accompagné d'une importante délégation composée de membres du bureau national de son parti, dont Miloud Chorfi, Nouara Djaâfar et Azzedine Mihoubi, a tracé les contours de la stratégie de son parti pour les élections législatives du 10 mai prochain, axée sur le rôle de la femme. En courtisant les voix féminines, M. Ouyahia s'est longuement attardé sur le rôle que doivent jouer les femmes à la faveur des dernières réformes politiques. Il faut dire que la formation d'Ouyahia mise tout sur cette participation. Les quatre communications présentées se sont intéressées à l'exercice et l'expérience de la femme dans les assemblées, sa situation par rapport aux réformes politiques et sa vocation au sein de la société. Quant au discours du secrétaire général, il a porté sur la question sécuritaire, rappelant la décennie noire. Le prochain scrutin que les islamistes coalisés pensent remporter a été une occasion pour le secrétaire général du RND d'avertir les femmes, disant : «L'accès des islamistes au pouvoir signifie le retour aux années 1990.» «Nous, nous respectons la femme sans être féministes, nous sommes convaincus du changement positif dans le cadre du renforcement de la place de la femme, dans la vie politique notamment», a encore expliqué Ouyahia, lequel accuse les partis islamistes de faire de la surenchère au nom de la religion. «Nous disons à la djemaâ, il faut l'ouverture car nous avons tous besoin de la paix afin de rattraper les retards accumulés pendant les années 1990», a encore expliqué le SG du RND qui rappelle qu'«en 1991, personne n'a gagné mais c'est l'abstention qui l'avait emporté». Il tempérera son propos en disant que son parti n'est pas contre les islamistes ou autres parties. “Nous avons un seul adversaire, et cet adversaire, ce sont les ennemis de l'Algérie”. Concernant les dernières déclarations d'un ancien chef du gouvernement, allusion à Sid Ahmed Ghozali, appelant au boycott des législatives, Ouyahia s'est dit stupéfait d'entendre de telles réactions émanant d'un ancien chef de gouvernement qui a été acteur de l'arrêt du processus électoral en 1991, qui a sauvé la nation, et qui dit aujourd'hui qu'il avait fait là une erreur. Pour rappel, Sid Ahmed Ghozali, en poste de 1990 à 1992, a appelé au boycott des élections législatives, estimant que «le résultat est connu d'avance». Abordant l'ouverture du champ politique, le Premier ministre n'a pas hésité à tirer sur les nouveaux partis, soulignant au passage que plusieurs d'entre eux n'ont aucun programme à présenter au peuple. Enfin, le patron du RND a adressé un autre message aux «donneurs de leçons» qui «s'infiltrent» dans des affaires internes aux Algériens au nom de la démocratie, en disant : «Nous sommes une référence en matière de démocratie car nous avons accordé dès l'indépendance le droit de vote aux femmes.»