Rien ne va plus chez les transporteurs universitaires de Tizi Ouzou qui ont observé hier un arrêt de travail pour réclamer le versement de 14 mois de salaires. C'est du moins ce que nous avons appris auprès de quelques transporteurs rencontrés à l'arrêt du campus Hasnaoua de l'université Mouloud-Mammeri, resté désespérément vide. Il est à noter que ce sont les transporteurs qui assurent les dessertes vers les localités dont les étudiants ne sont pas hébergés au niveau des résidences qui observent ce mouvement de grève alors que les bus assurant les dessertes intra-muros ont roulé normalement. «C'est impensable et surtout insupportable de résister 14 mois sans salaires. En plus, nous avons organisé une autre grève il y a deux mois suite à quoi ils nous ont promis de régler ce problème. Après tout ce temps, il s'est avéré que cette promesse était de la poudre aux yeux», nous dira, révolté, un des transporteurs rencontrés sur place. Pour rappel, juste après la reprise à la fin des vacances d'hiver, les transporteurs assurant les lignes relevant des daïras de Maâtkas, Makouda, Larbaâ Nath Irathen, Béni Douala et Ouaguenoun etc. avaient organisé un mouvement similaire pour réclamer l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, le paiement de leur dû, le dégagement d'une aire de stationnement pour leurs véhicules au niveau du chef-lieu de la wilaya et pour dénoncer le climat d'insécurité qui règne au niveau des arrêts. La période à laquelle intervient cette grève qui risque de durer est cruciale puisque les étudiants sont en pleine période d'examen.
