Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo a indiqué hier que deux Espagnols kidnappés dans la région de Tindouf et emmenés au Mali ainsi que deux autres otages retenus en Somalie «vont bien». «En Somalie, ils m'ont garanti que tous vont bien. Au Mali, c'est le président de la République qui me l'a assuré», a-t-il déclaré à la radio espagnole Cadena Cope. «Ils vont bien (...) Nous n'avons pas arrêté un seul jour d'œuvrer pour libérer les deux coopérants que nous avons au Mali et les deux coopérantes que nous avons en Somalie», a-t-il précisé. «Nous sommes en contact permanent, mais il faut traiter ce sujet avec une discrétion totale», a indiqué Garcia-Margallo. Le ministre espagnol n'a pas voulu donner de détails sur le voyage qui l'a mené au Mali en fin de semaine dernière afin de s'informer du sort des otages retenus dans ce pays. Deux humanitaires espagnols, un homme et une femme, ainsi qu'une Italienne, avaient été enlevés le 23 octobre 2011 dans la région de Tindouf. Cette action, attribuée dans un premier temps par le Polisario à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très actif dans les pays de la bande sahélo-saharienne depuis 2007, a été revendiquée par un groupe armé jusqu'alors inconnu, le Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Le Mujao réclame 30 millions d'euros pour libérer ces trois otages, selon une source proche des médiateurs impliqués dans le dossier au Mali. Le 13 octobre 2011, deux employées espagnoles de Médecins sans frontières (MSF) ont été enlevées à Dadaab, le plus grand complexe de camps de réfugiés au monde dans l'est du Kenya, puis emmenées en Somalie.