Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Souk Ahras ont démantelé, dans la nuit de vendredi à samedi derniers, un réseau de trafic de pièces archéologiques, a-t-on appris hier auprès de ces services. Se basant sur des informations obtenues au commandement régional de la gendarmerie nationale (CRGN) de Souk-Ahras sur l'activité d'un gang spécialisé dans la contrebande et le commerce d'antiquités et d'œuvres d'art, les gendarmes du CRGN de Souk Akras ont mené une enquête approfondie en vue d'arrêter les personnes impliquées. Une enquête qui s'est soldée par l'identification des membres du réseau, qui sont Gh.H., 37 ans, employé à la sécurité sociale, N.M, 26 ans, sans profession, Ch.K, 25 ans, commerçant et T.R, 43 ans également sans profession. Ces derniers ont été appréhendés devant le centre universitaire de Souk- Ahras au niveau de la sortie nord du chef-lieu de la wilaya, sur la RN16, à bord d'un véhicule léger. Lors de la fouille de la voiture, les gendarmes ont découvert que les mis en cause étaient en possession d'un objet archéologique, une épée, dissimulé à l'intérieur d'une guitare. Cette épée artisanale fabriquée à base de produits maghrébins avec des motifs qui retracent l'une des grandes épopées du peuple algérien a été retenue comme première pièce à conviction. Lors de l'interrogatoire, les gendarmes ont réussi à découvrir que l'objet archéologique, fabriqué en France en 1852 et qui a servi de modèle pour la fabrication, à la même époque, d'environ 1000 autres pièces archéologiques, a été récupéré d'Egypte il y a quelques années. Poursuivant leurs investigations, les enquêteurs ont effectué une perquisition aux domiciles des quatre suspects, où 11 pièces archéologiques dont des statuettes égyptiennes qui remontent probablement à l'ère pharaonique ont été découvertes au domicile de Gh.H. Les pièces en question se résument à des modèles en forme de cheval, d'antilope, d'homme de l'ancienne époque, d'un éléphant de taille moyenne, d'une femme et d'un Dieu de l'époque des Pharaons, de 3 modèles de pyramides d'Egypte de différentes tailles et d'autres objets archéologiques de valeur. Les quatre individus ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Souk-Ahras qui les a placés en détention préventive.