Les autorités algériennes ont dénoncé lundi de récentes mesures françaises en matière de délivrance des visas notamment celle exigeant des Algériens d'apporter la preuve de leur retour dans leur pays après un séjour en France. Ces mesures, "touchent à l'intégrité du passeport algérien, ainsi qu'à la dignité du citoyen algérien", a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué, cité par l'agence de presse APS. Les autorités consulaires françaises exigent des Algériens ayant bénéficié d'un visa de court séjour le talon d'embarquement à leur retour dans leur pays. Cette mesure a été évoquée par les autorités algériennes avec le consul général de France à Alger Michel Dejaegher qui a été reçu lundi au secrétariat d'Etat algérien chargé de la communauté nationale à l'étranger, selon le communiqué. Les deux parties ont également discuté de "la question de l'apposition du cachet de réception de la demande de visa sur le passeport algérien", une mesure également contestée par les autorités algériennes. En février, l'ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt avait déclaré à la presse algérienne qu'un nombre "insignifiant" d'Algériens étaient soumis au contrôle à leur retour de France. Paris et Alger tentent depuis plus d'un an de signer un quatrième avenant à l'accord bilatéral de 1968 sur la circulation entre les deux pays. En janvier 2011, le secrétaire d'Etat algérien auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la communauté nationale à l'étranger Halim Bentallah avait fustigé pour des mesures "discriminatoires" en matière d'attribution de visas. La France avait alors imposé aux commerçants algériens demandeurs d'un visa de court séjour, de s'engager à ne pas demander de titre de séjour ni à bénéficier de prestations sociales ou médicales en France. Le ministère de l'Immigration français avait précisé que cette nouvelle disposition "contribuait à réduire la liste des pièces demandées et est donc favorable aux commerçants".