Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes, a annoncé lundi à Alger que le décret exécutif portant création de l'agence nationale de transplantation d'organes a été adopté par le gouvernement depuis deux semaines. Les conditions sont "désormais favorables" pour développer la transplantation d'organes en Algérie, a souligné M. Ould Abbes à l'occasion de la célébration de la journée internationale du rein, appelant l'équipe médicale pluridisciplinaire à s'organiser pour accomplir pleinement cette mission. Dans le même contexte, il a indiqué que le décret exécutif portant création de l'agence nationale de transplantation rénale définit les dispositions liées à la transplantation d'organes. Le ministre a également annoncé la mise en place du registre de transplantation d'organes pour recenser le nombre de personnes qui attendent une greffe. Pour sa part, le chef du service de néphrologie de l'hôpital "Nafissa Hamoud" (Ex Parnet), le Pr Farid Haddoum , organisateur de cette journée de sensibilisation sur la greffe d'organes, a affirmé que son service a été "le premier" à avoir réalisé une transplantation rénale pour les enfants dont le poids est de 15 kg ou plus. Par ailleurs, le président de l'association nationale de donneurs d'organes, Dr Makhlouf Louni, spécialiste des maladies rénales à l'hôpital de Thénia (w.Boumerdes), a estimé que cette association créée en 2009 compte 600 donneurs issus de la même wilaya et que des efforts sont en cours pour son élargissement à d'autres wilayas dans les prochaines années. Avec la création de cette association et la mise en place d'une réglementation propre au don d'organes, les malades pourront bénéficier d'une transplantation de 13 organes après les avoir récupérés des personnes qui en ont exprimé le souhait après leur décès, a indiqué ce spécialiste. Des enfants ayant bénéficié d'une greffe rénale à l'hôpital "Nafissa Hamoud" ont exprimé leur joie d'avoir bénéficié d'un don de rein généralement du père ou de la mère, ou des deux parents lorsqu'il y a dans la famille deux frères ou sœurs souffrant d'insuffisance rénale. De son coté, le responsable de la cellule de conventionnement à la direction générale de la caisse nationale de sécurité sociale (CNAS), le Dr Mustapha Ghanmi a indiqué que la caisse continuera de prendre en charge les malades atteints d'insuffisance rénale jusqu'à ce qu'ils bénéficient d'une greffe rénale.