Les services de sécurité de la circonscription de Tizi Rached ont procédé, hier matin, à la dispersion de plusieurs dizaines de jeunes chômeurs qui ont bloqué l'accès à la zone industrielle Aïssat-Idir, à 15 km à l'est de Tizi Ouzou. Les contestataires, originaires des localités de Sikh Oumedour, Thala Amara et Tizi Rached en particulier, pour rappel, avaient bloqué l'accès aux travailleurs de l'ENIEM, Leader Meuble, ORAC, SNVI et Naftal et ce, depuis le début de cette semaine. A travers cette action de force, les jeunes chômeurs exigent dans l'immédiat des postes au sein de ces entreprises. Une vingtaine d'entre eux ont été interpellés par les services de sécurité tôt dans la matinée d'hier ; les autres ont été dispersés par les éléments de la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ), mais ils sont revenus à la charge durant l'après-midi d'hier et ont réussi à occuper les lieux et à fermer de nouveau la zone industrielle. L'intervention des services de sécurité a failli dégénérer en émeute, mais les jeunes chômeurs ont préféré régler ce problème par la voix de dialogue, en appelant à la vigilance, selon des sources locales. Les manifestants qui n'en sont pas à leur première action de protestation campent sur leur position et refusent pour le moment de baisser les bras jusqu'à leur recrutement. De leur côté, les syndicalistes de l'UGTA de la zone industrielle d'Oued Aïssi appellent à la sagesse. Ils ont tenu une réunion extraordinaire à ce sujet mardi dernier. «L'UGTA est contre la confrontation entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas, car elle estime que les deux subissent à un degré moindre les même conditions sociales d'existence», peut-on lire dans une déclaration qui a sanctionné la rencontre. Ils demandent aux chômeurs de faire preuve de sagesse et d'inscrire leurs revendications dans un cadre organisé et pacifique.