C'est aujourd'hui que les syndicats autonomes de l'éducation nationale se réuniront au siège du ministère de tutelle pour discuter le statut particulier des travailleurs du secteur. Une réunion qui s'annonce déterminante, puisqu'il s'agit de finaliser la mouture de l'avant-projet qui sera soumis à la direction de la Fonction publique avant d'être déposé au bureau du Premier ministre Ahmed Ouyahia. La réunion du 29 février, au siège du ministère en présence d'un cadre de la Fonction publique, a échoué, faut-il le rappeler. Les syndicats n'ont pas été d'accord avec la mouture présentée par le même cadre l'estimant «en-decà des attentes des travailleurs». Boualem Amoura, secrétaire général su Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), estime que ce qui est en train de se faire dans la précipitation n'est pas dans l'intérêt des travailleurs du secteur. «Nous allons même proposer le report de cette réunion jusqu'à avril ou bien après les élections législatives pour nous assurer un meilleur statut», a déclaré M. Amoura. Rappelons que les amendements introduits décembre dernier par le ministère au contenu du statut particulier des corps spécifiques de l'éducation nationale, avait suscité l'ire des partenaires sociaux. Les points de discorde portaient essentiellement sur la gestion des carrières des enseignants, le système de promotion et classifications catégorielles, à l'instar d'autres statuts des secteurs de la Fonction publique, ainsi que l'intégration des corps communs dans le secteur de l'éducation. Pour cette dernière doléance, il n'est pas sûr que la tutelle lâche du lest. D'autres syndicalistes parlent d'un problème majeur de classification. Il concerne, en effet, les secrétaires généraux des établissements scolaires, lesquels sont classés à la catégorie 13. Une classification jugée excessive par rapport aux enseignants ayant accumulé 5 années d'études supérieures après le bac. «Ce n'est pas normal que des SG sans niveau soient classés à la même catégorie qu'un enseignant titulaire d'un bac+5», dénonce M. Amoura. Signalons qu'une réunion de concertation qui devait avoir lieu le 3 mars entre les syndicats autonome a été finalement annulée. Certains syndicats se sont rétractés à la dernière minute, nous a fait savoir une source syndicale. C'est ainsi, en rangs dispersés, que les représentants des travailleurs du secteur que sont le Satef, l'Unpef, le Cnapest, le SNTE, le Snapest, le Sete-Ugta et la FNTE vont négocier.