Le syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) se prépare à renouer avec la protesta dès le deuxième trimestre. C'est ce qu'a laissé entendre le secrétaire général du syndicat, Boualem Amoura. Dans une déclaration rendue publique, hier, ce dernier s'est interrogé sur le fait que les enseignants n'aient pas encore touché leurs salaires, alors que le mois de décembre tire à sa fin. “C'est bientôt la fin du mois et de l'année, et les travailleurs de l'éducation n'ont perçu ni leurs salaires ni, encore moins, la prime de rendement ou les rappels”, constate d'emblée le Satef qui accable les services de l'académie de Tizi Ouzou incapables, selon lui, d'accomplir la mission pour laquelle leur personnel est payé. La récurrence des retards dans le virement des salaires des enseignants et du traitement des rappels agace au plus haut point les concernés, et notamment leurs représentants syndicaux. Pourquoi cela se passe uniquement à Tizi Ouzou ? Que veut-on à la wilaya de Tizi Ouzou ? Que se trame-t-il ? Autant de questionnements soulevés par le syndicat autonome, qui rappelle que les enseignants ont passé leur première semaine de vacances à moisir dans les bureaux de poste dans l'attente hypothétique du “fameux” virement. Outre la charge assenée à l'endroit du DE, les syndicalistes du Satef suggèrent au ministère de tutelle de créer trois directions, en éclatant l'actuelle académie. L'exemple de la wilaya d'Alger est cité pour convaincre. Par ailleurs, le Satef a réitéré sa demande d'envoi d'une commission d'enquête ministérielle sur la gestion de la direction de l'éducation de Tizi Ouzou. “Pour toutes ces raisons et d'autres, le Satef demande une commission d'enquête ministérielle pour déterminer les tenants et les aboutissants de cette gestion et interpelle le wali et le président de l'APW pour intervenir et mettre fin à la gestion totalitaire du directeur,” avait en effet soutenu le syndicat dans une récente sortie publique. Le Satef a participé, mardi 21 décembre, à une réunion convoquée spécialement par le président de l'APW, Mahfoud Belabbas, avec les syndicats du secteur. L'occasion pour les syndicalistes de revenir sur la situation qu'ils jugent catastrophique et que vivent les travailleurs de l'éducation. C'est pourquoi le Satef appelle ses adhérents ainsi que l'ensemble des travailleurs de l'éducation à se mobiliser dès la reprise des cours pour mener des actions contre la gestion “décriée” du directeur de l'éducation.