Rien ne semble aller pour le mieux pour le foncier dans la commune de Birkhadem. Comme cela se produit, souvent des superficies importantes de terres agricoles arables sont actuellement livrées aux bulldozers pour les transformer en villas somptueuses, alors que la justice a, de son côté, ouvert de nombreuses instructions qui n'ont, malheureusement, pas réussi à stopper le massacre. Les instructions, en bonne partie, ont abouti à la condamnation de plusieurs ex-élus locaux et autres «agriculteurs» complices de la dilapidation. Hier, le tribunal d'Alger devait statuer sur une affaire de dilapidation du foncier agricole dans laquelle des dizaines de personnes sont citées à comparaître. Pour sa part, le bureau de Birkhadem du MSP, de Bouguerra Soltani, a rendu public le 11 mars dernier un communiqué, dont nous détenons une copie, dans lequel il dénonce le massacre et la dilapidation qui se font, désormais, au vu et au su des autorités concernées. «Nous, bureau exécutif du MSP de Birkhadem, avons décidé de boycotter tous les postes d'exécution occupés par nos élus dans la commune pour protester et condamner le silence des autorités locales devant les agressions de la mafia du foncier sur des terres propriété de l'Etat», lit-on dans le communiqué. «La mafia du foncier profite du silence pour élargir ses violations sur les terres de la ferme Ankara (ex-Pitou) située au domaine si Abderrahmane, EAC N°6, rue Maghnouche, voire sur d'autres terres se trouvant sur le territoire de la commune de Birkhadem, pour nous mettre devant le fait accompli», est-il ajouté dans le communiqué. «En tant que mouvement politique participant pour la première fois à l'APC de Birkhadem, et par respect au principe d'intégrité, de lutte contre la corruption et au service de l'intérêt public, nous refusons fermement ce qui se passe : la manipulation de la mafia du foncier d'un côté et le silence des autorités locales de l'autre.» Le bureau du MSP, qui dénonce le «silence» énigmatique des autorités concernées quant au massacre du foncier agricole, ajoute dans le document qu'«il faut savoir que la persistance de la mafia du foncier dans sa dépravation et le silence ou l'indulgence des autorités locales sapent malheureusement la stabilité de l'assemblée et rendent tout ce qui a été réalisé dans le cadre du développement locale caduc et sans valeur». Dans la commune de Birkhadem, et selon des enquêtes menées par les forces de sécurité, de nombreuses fausses décisions, et triples affectations, circulent, ajoutant à la situation prête à exploser, à tout moment, quand des réseaux de trafics de faux documents s' enrichissent sous les yeux de la population locale qui ne comprend pas l'immobilisme des autorités locales.