Le coup d'Etat opéré mercredi dernier au Mali par un groupe de putschistes militaires a suscité une vive réaction de condamnation et d'indignation de la communauté internationale émanant autant des capitales étrangères que de la part de différentes organisations internationales. Il s'agit notamment de la commission de l'Union africaine (UA) qui, par le biais de son président Jean Ping, s'est déclarée «vivement préoccupée par les actes répréhensibles perpétrés actuellement par certains éléments de l'armée malienne». De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon «condamne fermement la rébellion menée par des militaires au Mali et appelle à la restauration immédiate de l'ordre constitutionnel», a indiqué jeudi son porte-parole Martin Nesirky. Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé jeudi au «rétablissement immédiat de l'ordre constitutionnel et du gouvernement démocratiquement élu» au Mali. Dans une déclaration lue par l'ambassadeur britannique à l'ONU Mark Lyall Grant, dont le pays préside le conseil en mars, les 15 pays membres «condamnent fermement» le putsch au Mali. Ils appellent les militaires mutins à «garantir la sécurité du président Amadou Toumani Touré et de regagner leurs garnisons», réclament «la libération de tous les responsables maliens détenus» et invitent instamment «toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à éviter la violence et à rester calmes». Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont quant à eux appelé hier au retour d'un gouvernement civil et de l'ordre constitutionnel au Mali après le coup d'Etat annoncé par des militaires. Les ministres, réunis à Bruxelles, «condamnent fermement les tentatives de prise de pouvoir par la force au Mali» et «appellent à la fin immédiate des violences et à la libération des responsables de l'Etat et réclame le retour d'un gouvernement civil et à la tenue d'élections démocratiques comme prévu», selon un communiqué de l'UE. Les Etats-Unis condamnent le coup d'Etat militaire au Mali et exigent le «retour immédiat de l'ordre constitutionnel» dans le pays, a déclaré jeudi le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney. De son côté, la Chine s'est déclarée opposée hier au coup d'Etat militaire contre le président du Mali Amadou Toumani Touré, appelant au retour à un «ordre normal» et à la sauvegarde de l'unité nationale dans ce pays d'Afrique de l'Ouest allié de Pékin depuis son indépendance.