Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce 16e de finale aller de la Ligue des champions africaine était, à la mi-temps, très mal engagé pour la JSM Béjaïa qui s'est retrouvée avec un retard de deux buts au moment de rejoindre son vestiaire. Il faut dire que l'équipe algérienne a fort mal préparé ce match, sinon comment expliquer qu'elle se soit allée à le négocier à la manière d'un novice alors que le novice aurait dû être l'adversaire dont l'effectif a une moyenne d'âge qui tourne autour des 20 ans. Ce sont ces jeunots qui ont su comment entamer ce rendez-vous puisque la 7e minute ne s'était pas égrenée qu'ils menaient déjà au score. Et ils ont obtenu leur but d'une fort belle manière devant une défense béjaouie aux abonnés absents. Effectivement, il fallait voir avec quelle facilité Mokorou Check Ahmed a pu déborder sur le côté gauche avant de servir sur un plateau Vangah Mathieu absolument seul devant une cage vide dans laquelle il se donna un malin plaisir d'y mettre le ballon. Les Béjaouis qui étaient, avant le match, en train de se demander combien de buts ils allaient inscrire aux Ivoiriens, se sont donc retrouvés en train de courir derrière une égalisation qu'ils voulaient obtenir rapidement. Il aurait fallu pour cela qu'ils disposent d'une attaque de feu, chose qu'ils ne possèdent pas. Aussi, leur domination devait être aussi stérile que leur manière de jouer. La JSMB se procura pas mal d'occasions durant cette première mi-temps mais aucune ne fut concrétisée. La faute à un manque flagrant d'opportunisme, voire de réalisme. Ce qui n'était pas du tout le cas des Ivoiriens, de très habiles techniciens qui devaient assommer leurs adversaires à la 44e. Effectivement, sur un corner bêtement concédé par Maïza, le ballon dégagé par un défenseur béjaoui fut immédiatement transmis en profondeur à Bobley Anderson qui partit dans le dos de la défense de la JSMB. Après avoir dribblé le gardien Si Mohamed, il put inscrire le second but de son équipe malgré un angle de tir des plus réduits. A 2-0 à la pause en faveur des visiteurs, la cause paraissait entendue. Les Béjaouis avaient devant eux 45 minutes pour sauver ce qui restait à sauver. Ils n'y parvinrent pas mais purent cependant ramener le score à 2 buts à 1 par l'entremise de Gasmi, leur meilleur joueur, à la 54e. On aurait pu penser que la JSMB était capable d'égaliser mais au fil des minutes elle se dissipa au point de s'éteindre complètement face à une équipe ivoirienne qui n'a vraiment pas volé son succès. L'Académie Amadou Diallo de Djékanou a déjà un pied dans le prochain tour de cette compétition.