Un retour à la normale en matière des prix de la pomme de terre est attendu d'ici deux à trois semaines, a assuré le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, imputant la flambée de prix de cette matière au facteur climatique. Dans une déclaration à des journalistes en marge de la célébration de la Journée mondiale de l'eau , M. BenaÏssa a affirmé que les prix de la pomme de terre, qui ont connu une hausse sans précédent ces derniers jours avec des pics à 110 dinars/kg, devraient revenir à leur niveau habituel à la faveur notamment de la reprise de la récolte, bloquée pendant des semaines par les intempéries qui ont touché le mois dernier les régions centre et est du pays. De même, la décision d'approvisionner les marchés de gros directement à partir des champs dans le souci de réduire les intermédiaires, combinée au le lancement du dispositif de régulation des produits agricoles (Syrpalac) et l'arrivée de la production saisonnière de la région ouest (Relizane, Mostaganem) devraient également contribuer à la baisse des prix de la pomme de terre dans les prochains jours, explique le ministre. M. Benaïssa a, en outre, rappelé que les intempéries qui ont touché au mois de février et début mars le centre et l'est du pays avaient empêché les agriculteurs de procéder à la récolte de la production de saison, ce qui était, en grande partie à l'origine du décalage des prix et du déséquilibre dans l'approvisionnement du marché. Il a, par ailleurs, affirmé que les cahiers des charges conclus par les agriculteurs et l'Office national des terres agricoles dans le cadre des contrats de performance ouvriront droit aux agriculteurs pour bénéficier directement des crédits R'fig et Tahadi accordés par la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR). Décidée par le gouvernement, cette mesure qui entre en vigueur le 31 mars permettra d'accélérer les investissements agricoles notamment dans l'économie de l'eau, selon le ministre.