M. Abdelkader Eddalia, représentant du collectif des concierges d'Alger, et un autre membre du collectif comparaîtront aujourd'hui à 9 heures devant le juge près la cour d'Alger. Cette «poursuite judiciaire» a été dénoncée, dans un communiqué rendu public, par le collectif des concierges d'Alger. «Il est inadmissible et inacceptable pour nous, membres du collectif des concierges d'Alger, de voir notre représentant et l'un de nos membres incarcérés», lit-on dans le même communiqué. Selon les rédacteurs du document, «M. Eddalia s'est battu pendant plus de deux années pour toutes ces familles, un homme qui est passé par toutes les voies légales pour la régularisation de la situation des anciens concierges». Et d'ajouter : «Croyant en une justice sociale, notre confrère et délégué a lutté pour faire valoir les droits de cette catégorie «marginalisée». Le collectif rappelle les conditions de l'arrestation des deux concernés et précise qu'«Après leur arrestation, ils ont été présentés devant le procureur de la République pour agression d'un agent de l'ordre public suite à une plainte déposée par ce dernier. Ils ont été transférés à la prison de Serkadji jeudi dernier, 22 mars. Condamnant ce qu'il appelle la politique de «deux poids deux mesures», le collectif réclamant l'achat de leurs loges indique que l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) aurait vendu plus de 600 loges de concierge à leurs occupants alors que le reste a été vendu par «favoritisme». Soulignant dans le même document que certains d'entre eux (les concierges) ont occupé ces habitations depuis trois générations. Le collectif, comprenant 4600 familles, réclame le droit au logement. Il est à rappeler que le collectif des concierges d'Alger avait organisé un sit-in mercredi dernier devant le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme à Alger pour réclamer la régularisation de leur situation. Mais ce rassemblement a été réprimé par les forces de l'ordre qui avaient procédé à l'arrestation de certains membres du collectif.