Le président du Haut conseil islamique (HCI), M. Cheikh Bouamrane, a souligné mardi que l'Algérie a besoin d'une haute instance religieuse composée d'ouléma jouissant d'une bonne réputation pour trancher les questions religieuses qui intéressent les citoyens. Cette instance aura à se prononcer sur les questions religieuses qui intéressent le peuple algérien, a précisé M. Bouamrane sur les ondes de la chaîne I de la Radio nationale. C'est l'avis de la majorité qui sera pris en considération en la matière et non pas celui d'un seul érudit musulman, a-t-il ajouté. Le président du HCI a, dans ce contexte, appelé les citoyens à ne pas écouter les fetwas extérieures. Evoquant le phénomène de l'islamophobie encouragé par certaines parties extérieures, M. Bouamrane a affirmé que la méconnaissance des principes sur lesquels repose l'islam avait conduit à la montée de ce phénomène qui ne pourra être éliminé qu'à travers l'explication de la réalité de l'islam qui bannit toutes formes de violence et de racisme. Evaluant ce qui a été réalisé 50 ans après le recouvrement de la souveraineté nationale, M. Bouamrane a souligné que l'Algérie avait accompli d'importants progrès en matière de lutte contre l'analphabétisme, voulant pour preuve le grand nombre d'établissements éducatifs que compte le pays. Le président du HCI a toutefois relevé certaines lacunes dans le secteur de l'Education, souhaitant qu'elles soient comblées dans le cadre des programmes à venir.