La France juge que "les pays voisins du Mali sont les mieux à même de contribuer à la résolution" de la crise dans le pays, a déclaré mercredi le ministère français des Affaires étrangères, en disant espérer beaucoup d'une prochaine mission régionale à Bamako. Paris "salue l'engagement déterminé de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, qui s'est réunie mardi à Abidjan) pour mettre un terme à la crise au Mali", a affirmé dans une déclaration écrite le porte-parole du ministère, Bernard Valero. La Cédéao a notamment appelé la junte qui a renversé il y a une semaine le président malien Amadou Toumani Touré à rétablir l'ordre constitutionnel. "Nous espérons que la mission des chefs d'Etat de la Cédéao (jeudi) à Bamako permettra d'atteindre cet objectif au plus vite", a précisé le porte-parole. "Il est important que le Mali puisse revenir sans plus attendre à la légalité constitutionnelle, que les personnes arrêtées retrouvent la liberté et que le peuple malien puisse décider démocratiquement de son avenir, comme les prochaines échéances électorales doivent lui en donner l'occasion", a-t-il ajouté. La délégation de la Cédéao doit "réclamer le retour à l'ordre constitutionnel normal, pour que les élections au Mali puissent se tenir", avait indiqué mercredi le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, à Radio France Internationale (RFI).