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L'UA suspend le Mali : Une mission conjointe avec la Cédéao envoyée à Bamako
Publié dans Le Maghreb le 25 - 03 - 2012

L'Union africaine (UA) a suspendu, avant-hier, le Mali jusqu'au retour de l'ordre constitutionnel dans ce pays, et a décidé d'envoyer une mission conjointe avec la Cédéao à Bamako pour faire pression en ce sens sur les militaires putschistes, a-t-on appris de source officielle. Le Conseil (de paix et de sécurité de l'UA) a décidé que le Mali serait suspendu de participation à toutes les activités (de l'organisation) jusqu'au rétablissement effectif de l'ordre constitutionnel, a déclaré à la presse le diplomate nigérian Paul Zolo, qui présidait une réunion extraordinaire consacrée à la crise au Mali, à Addis Abeba, siège de l'UA. Une délégation est maintenant sur le point d'aller au Mali, une mission conjointe UA-Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), a ajouté le président de la Commission de l'UA Jean Ping à l'issue de cette réunion. Le but est d'aller là-bas et de leur dire bien sûr qu'il est nécessaire de rétablir l'ordre constitutionnel, a poursuivi M. Ping, qui avait dès la veille condamné fermement le putsch dans un communiqué au nom de l'Union africaine. Le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, a pour sa part quitté, avant-hier en fin d'après-midi Ouagadougou pour Bamako, où il doit s'entretenir avec la junte militaire. Le président en exercice de la Cédéao, le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, m'a instruit de conduire une mission aujourd'hui (vendredi) à Bamako, a déclaré devant la presse à Ouagadougou M. Ouédraogo, à la sortie d'un entretien avec le président burkinabè Blaise Compaoré. La Cédéao insiste toujours sur la prévalence de l'Etat de droit et de l'ordre constitutionnel normal, a encore déclaré M. Ouédraogo. Un groupe de militaires a renversé la veille le régime du président malien Amadou Toumani Touré, suscitant la réprobation internationale. Le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte qui a pris le pouvoir, a affirmé à la presse que les dirigeants du régime renversé étaient sains et saufs et seraient prochainement remis à la justice malienne. Il n'a donné aucune indication sur le lieu où se trouvait le président Touré.
Le chef de la junte assure que les ministres africains seront relâchés
Le chef de la junte au Mali, le capitaine Amadou Sanogo, a promis de relâcher sains et saufs les trois responsables des Affaires étrangères africains bloqués dans la capitale malienne Bamako après le coup d'Etat de la veille, a indiqué, hier, une source de l'Union africaine (UA). Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a parlé au téléphone, avant-hier, avec le capitaine Sanogo qui lui a assuré que les ministres des Affaires étrangères du Kenya et du Zimbabwe ainsi que le secrétaire d'Etat tunisien en charge des affaires africaines seraient libérés. Le capitaine Sanago a donné l'assurance au président (Jean Ping) de deux choses: la protection des ministres, de leurs collaborateurs et diplomates et la facilitation de leur évacuation, a indiqué cette source parlant sous couvert d'anonymat. Le ministre kényan Moses Wetangula, son homologue zimbabwéen Simbarashe Mumbengegwi ainsi qu'Abadallah Triki, le Secrétaire d'Etat tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du monde arabe et de l'Afrique, sont bloqués à Bamako à la suite du coup d'Etat de la veille. Le Kenya a loué un avion en Côte d'Ivoire pour ramener MM. Wetangula et Mumbengegwi, alors que secrétaire d'Etat tunisien devrait rentrer à bord d'un avion tunisien, selon cette même source. Il n'a pas cependant été précisé quand ces évacuations vont avoir lieu. Samedi à la mi-journée, l'avion tunisien n'était pas parti. L'Union africaine (UA) a suspendu, avant-hier, le Mali jusqu'au retour de l'ordre constitutionnel dans ce pays, et a décidé d'envoyer une mission conjointe avec la Cédéao à Bamako pour faire pression en ce sens sur les militaires putschistes, a-t-on appris de source officielle. De plus, un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) aura lieu mardi à Abidjan pour discuter de la situation au Mali, a indiqué le ministère ivoirien de l'Intégration africaine. Le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte qui a pris le pouvoir, a affirmé à la presse que les dirigeants du régime renversé étaient sains et saufs et seraient prochainement remis à la justice malienne. Ce coup d'Etat est survenu alors que venait de s'achever dans la capitale malienne une réunion de l'UA au niveau ministériel.
Brève arrestation d'un homme politique ayant condamné le coup d'Etat
Un homme politique malien, dont le parti a condamné le coup d'Etat ayant renversé le président Amadou Toumani Touré, a été brièvement interpellé, hier matin, à son domicile en périphérie de Bamako par des militaires en armes, selon une source concordante. Des militaires armés sont venus à la maison pour arrêter devant moi mon oncle, a indiqué un proche de l'avocat Kassoum Tapo, un responsable de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), membre de la majorité qui soutenait le président Touré. Ils avaient des armes, et nous menaçaient. Mon oncle les a suivis, a expliqué cette source. Les militaires sont partis avec plusieurs voitures de mon oncle. Ils ont demandé les clés des voitures, et ils sont partis avec. Me Tapo a indiqué ensuite avoir été remis en liberté après avoir reçu les excuses du chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo. Une douzaine de formations, dont l'Adema, représentant les poids lourds de la classe politique, ont condamné, avant-hier, le putsch qui constitue un recul grave pour la démocratie au Mali, et exigé le retour à une vie constitutionnelle normale. Me Tapo s'est exprimé en ce sens samedi au nom de son parti sur les ondes de Radio France Internationale (RFI). Trois autres hommes politiques maliens qui ont requis l'anonymat ont indiqué samedi être entrés en clandestinité, parce que selon eux, recherchés par des hommes armés. Je suis en clandestinité. Je suis recherché. Nous n'allons pas laisser les militaires arrêter tout le monde et faire main basse sur le pays, a affirmé l'un d'entre eux. Plusieurs partis politiques projetaient de créer, hier, un front du refus à la junte, selon ces sources.
La communauté internationale condamne le coup d'Etat
Après ce coup d'Etat, la France, ex-puissance coloniale, a appelé "au respect de l'ordre constitutionnel" et "condamne tout recours à la violence", et a invité les Maliens, "dans cette période cruciale, à préserver la démocratie au Mali".
Washington a pressé le Mali de régler la crise politique "à travers le dialogue et non la violence". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, de son côté, a appelé "au calme et à ce que les doléances soient résolues pacifiquement". Dans un communiqué publié la veille, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) condamne "tous les actes de conquête du pouvoir ou de se maintenir au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels". A Beijing, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei a indiqué la veille que la Chine espérait que les troubles au Mali cesseront au plus vite et que la situation retournera rapidement à la normale dans le pays. Selon une source de l'ambassade de Chine à Bamako, trois restaurants gérés par des ressortissants chinois ont été pillés dans la nuit de mercredi à jeudi, durant la mutinerie qui s'est transformée en un coup d'Etat. Aucun Chinois n'a été tué ni blessé pendant le pillage, a affirmé l'ambassade chinoise. Le coup d'Etat a mis un terme au processus électoral dans le pays, le premier tour de l'élection présidentielle étant prévu le 29 avril. Le gouvernement guinéen adopte la condamnation du putsch survenu au Mali faite par la CEDEAO Le gouvernement guinéen a défini, avant-hier, sa position par rapport au putsch survenu mercredi au Mali, en s'alignant derrière la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), institution sous régionale dont la Guinée est membre, qui a dénoncé ce coup de force. Une position conforme "aux engagements liant les deux pays dans le cadre de leurs accords bilatéraux ainsi que par le biais de leurs engagements conjoints par le bais de la CEDEAO et de l'Union africaine", a indiqué le porte-parole du gouvernement Naby Youssouf Bangoura devant la presse, avant-hier.
Les Maliens estiment que le coup d'Etat est une "parenthèse inutile"
"Un coup d'Etat serait un recul dangereux et inacceptable pour le Mali, surtout à quelques semaines d'un scrutin présidentiel devant conduire à l'alternance politique". Ce sont des avis de nombreux Maliens interrogés au sein de la classe politique, la société civile et les intellectuels du Mali. Pour l'instant, les gens refusent de se confier ouvertement en attendant de savoir qui "détient réellement le pouvoir" . "Cette bande de soldats et de sous-officiers vont interrompre notre exemplaire processus démocratique par une parenthèse inutile et conduire le pays dans une impasse politique aux conséquence inimaginables. Ce sont des aventuriers au service d'opportunistes tapis dans l'ombre et dont les intérêts sont menacés par l'alternance politique en vue", déplore Kader Toé, un chroniqueur politique. "Il ne serait pas sage de la part des Maliens, surtout de la classe politique et la société civile, de suivre ces aventuriers. C'est mieux que personne ne les suive. Il est vrai que le président ne gère pas bien cette crise du nord, mais de là à nous faire reculer notre belle démocratie, je dis NON. Un putsch serait un retour à la case départ dangereux pour le Mali. Le Mali n'a pas besoin d'un coup d'Etat militaire à près d'un mois des élections présidentielles", pense Rose Touré, une experte en communication vivant en France. Pour le Professeur Aboubacrine Assadeck de l'Université des Sciences et Techniques de Bamako,"ATT a fait pas mal d'erreurs stratégiques, politiques, communicationnelles, militaires, etc. Mais, il demeure notre Président... avec ses imperfections ! Cela est un fait indéniable ! Il est arrivé par le suffrage universel, laissons-le s'en aller par la même voie, si nous sommes dignes de la démocratie. Nous pouvons être à bout, mais nous n'avons pas le droit de mettre à bout nos institutions. Plus de 300 des nôtres ont donné de leurs vies pour que nous soyons plus matures, plus dignes, plus respectueux de nos institutions lors de la révolution de mars 1991 ! Ne pas être d'accord avec un président ne signifie pas détruire toute une démocratie et ce qui va avec, surtout quand le pays est en état de guerre ! L'arbre ne doit pas cacher pas la forêt! Et, croyez-moi la forêt est pleine de loups et de termites!".


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