Engagé dans 40 wilayas, le Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed a dénoncé jeudi dans un communiqué signé par son secrétaire national Ali Laskri «les interrogatoires» subis par les candidats dans les locaux des services de sécurité qu'il assimile à de «l'intimidation». «Le Front des forces socialistes dénonce les convocations pour interrogatoire dans les locaux des services de sécurité des candidats portés sur les listes aux prochaines élections législatives», est-il écrit dans le même document qui précise que ces convocations «présentées comme des enquêtes administratives» s'apparentent, «dans la réalité, à des enquêtes de la police politique». Le FFS les considère de ce fait «comme des entreprises de pression, voire d'intimidation». Et au FFS de s'interroger sur le but de cette démarche : «Mener une enquête administrative sur réquisition des services de la wilaya qui, par ailleurs, disposent de tous les documents exigés par la loi, nécessite-t-il la convocation des candidats pour interrogatoires ?». pour le parti d'Aït Ahmed dont la participation au scrutin fut longue à se dessiner, «il est à craindre que ces procédés n'entraînent une détérioration du climat, déjà lourd, dans lequel se prépare le prochain scrutin». Par climat lourd, le FFS fait certainement allusion aux différentes sorties médiatiques de la commission nationale de surveillance des législatives qui a mainte fois gelé ses activités ou encore à l'inscription des membres de l'ANP sur les listes «hors des délais», ce qui est assimilé par beaucoup à une tentative de fraude avérée. Le président du FFS dans un de ses nombreux messages au conseil national du parti avait affirmé qu'il «est bien peu probable que les prochaines élections soient des élections ouvertes». Pour lui, «les prochaines élections n'ont aucune chance d'être des élections ouvertes», mais considérera que la participation à ces élections est une nécessité tactique pour le FFS «qui s'inscrit en droite ligne de notre stratégie de construction pacifique de l'alternative démocratique».