Le Front des forces socialistes (FFS) le plus vieux parti d'opposition algérien, a dénoncé vendredi dans un communiqué «les convocations » policières, «pour interrogatoires » adressées à ses candidats aux prochaines élections législatives algériennes du 10 mai. «Présentées comme des enquêtes administratives elles s'apparentent, dans la réalité, à des enquêtes de police politique et peuvent être considérées comme des entreprises de pression, voire d'intimidation », dénonce le FFS. «Mener une enquête administrative sur réquisition des services de la wilaya (...) nécessite-t-il la convocation des candidats pour interrogatoires », s'interroge ce parti d'opposition. Le FFS qui après deux boycotts consécutifs a décidé de participer aux prochaines législatives, « dit craindre que ces procédés n'entraînent une détérioration du climat, déjà lourd, dans lequel se prépare le prochain scrutin ». Le FFS avait lancé un débat interne quant à sa participation ou pas aux législatives, recueillant l'avis des militants de base et consultant des personnalités politiques algériennes pour trancher. La dernière participation du FFS à des élections législatives remonte à 1997, le parti ayant boycotté les législatives de 2002 et de 2007. Depuis l'instauration du multipartisme en 1989, l'opposition dénonce systématiquement des fraudes électorales en faveur des partis au pouvoir.