Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a réaffirmé dimanche à Istanbul (Turquie) que l'initiative de la Ligue arabe demeurait la "référence centrale" pour le règlement de la crise syrienne, réitérant la position de l'Algérie contre toute intervention étrangère dans ce pays. "A Tunis, nous nous sommes quittés sur une conviction commune, celle de la nécessité d'une solution politique et celle également de la nécessité de retour des forces militaires dans leurs campements conformément d'ailleurs aux engagements du gouvernement syrien pris en novembre 2011 au terme d'un accord passé avec la Ligue arabe dont l'initiative pour un règlement de la crise syrienne demeure la référence centrale pour tous", a déclaré M. Medelci dans son discours à l'occasion de la 2è conférence des Amis de la Syrie. La première conférence des Amis de la Syrie s'était tenue le 24 février dernier à Tunis. Le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que le gouvernement syrien "vient de confirmer le 27 mars son accord aux propositions de M. Kofi Annan en six points", citant notamment celui de "l'arrêt effectif" de toutes les formes de violences armées par toutes les parties. "Cet accord qui doit être respecté a été salué par la communauté internationale et par le sommet de Bagdad de la Ligue arabe (tenu le 29 mars)", a-t-il souligné. M. Medelci a également rappelé que le sommet de la Ligue arabe avait également lancé un appel à l'opposition "pour qu'elle s'inscrive pleinement dans la démarche de l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe. Les six points de la démarche de M. Kofi Annan, a-t-il précisé, "constituent en effet une étape très importante qui vise l'arrêt immédiat et total des violences, l'acheminement de l'aide humanitaire attendue mais qui doit, en même temps préparer les conditions d'un dialogue inclusif entre toutes les parties syriennes". "Car, a-t-il poursuivi, c'est à elles que reviendra le choix de la solution politique finale et ce dans le respect des aspirations légitimes du peuple syrien et dans le respect de sa souveraineté". M. Medelci a fait remarquer que l'Algérie soucieuse du respect du droit international et membre du comité ministériel de la Ligue arabe pour la Syrie "se devait d'être présente à Istanbul comme elle l'a été à Tunis et ce pour renouveler son espoir que toutes les parties syriennes concernées, celles qui sont aujourd'hui présentes à Istanbul et celles qui ne le sont pas, puissent ensemble œuvrer à une solution politique durable qui restera de leur seul ressort". Il a souligné que l'Algérie, comme la grande majorité des pays, "ne souhaite ni intervention étrangère ni escalade de nature à encourager la violence d'où qu'elle vienne". M. Medelci a indiqué que l'Algérie était "reconnaissante" pour l'occasion (la conférence d'Istanbul) qui lui a été donnée pour exprimer "son engagement à œuvrer dans le sens, une fois de plus, du strict respect de la légalité internationale pour aider nos frères syriens à se retrouver dans leur unité, leur solidarité et leur réconciliation".