Le foncier touristique de la ville balnéaire et frontalière avec le Maroc, Mers-Ben-Mhidi, est depuis cette semaine sous les feux de la rampe des services de la brigade économique de la sûreté de wilaya qui enquêtent sur les détournements des assiettes, destinées initialement aux projets d'investissements touristiques, par certains responsables et maires de la région. Parmi ce foncier figure la Zone d'extension touristique (ZET), de la côte de Bider, située à 10 km à l'est de la ville de Mers-Ben-Mhidi, qui a été lancée en 2006 par le ministre du Tourisme et qui a été détournée de la vocation pour laquelle elle a été créée et aménagée par certaines personnes influentes et d'autres élus et responsables qui ont contourné la loi à leur profit pour y ériger de somptueuses résidences secondaires d'été. Selon notre source, ces personnes ont utilisé les attestations de jouissance délivrées par l'APC pour s'approprier définitivement ces lots de terrain, malgré le décret présidentiel de 2006 qui protège le littoral et les stations balnéaires. Plusieurs maires et hauts responsables ont été donc entendus par la police qui compte faire toute la lumière sur cette affaire qui défraie la chronique en ce moment sur la place publique de la capitale des Zianides et qui a éclaté suite à de nombreuses lettres adressées au président de la République sur ces dépassements et ces détournements restés longtemps impunis grâce à la déliquescence de l'administration locale. En effet, malgré les appels des citoyens, cette dernière est restée muette devant toutes les doléances de la population de Mers-Ben-Mehidi qui a protesté à maintes reprises contre cette dilapidation du foncier touristique par des personnes non résidentes dans la région, alors qu'un investissement touristique aurait généré des emplois et de la richesse à toute la région.