M. François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle française, a exprimé sa volonté de "régler définitivement" tous les "contentieux" du passé colonial entre l'Algérie et la France, a déclaré lundi le chef de cabinet de ce candidat, M. Faouzi Lamdaoui, dans un entretien au quotidien El Watan. M. Hollande condamne "clairement et fermement" le colonialisme et affiche sa volonté, s'il est élu président de la France, de "régler définitivement tous les contentieux du passé entre les deux pays", a souligné le chef de cabinet du candidat socialiste. M. Lamdaoui, a affirmé que M. Hollande veut en finir une fois pour toutes avec l'"esprit colonial" tout en assurant que l'histoire commune de l'Algérie et de la France est "bloquée" depuis l'indépendance. "Les mémoires collectives respectives de l'Algérie et de la France sont encore travaillées par des blessures d'un passé mortifère" reconnaît M. Hollande tout en assurant que malgré cela "les liens qui les unissent sont si profonds que les échanges naturels, humains n'ont jamais cessé", a rapporté le chef de cabinet de M. Hollande. "La France et l'Algérie ont un travail commun à mener sur le passé pour en finir avec la guerre des mémoires, avait écrit M. Hollande, le 19 mars dernier dans une tribune du même quotidien. "Aujourd'hui, entre une repentance jamais formulée et oubli forcément coupable, il y a place pour un regard lucide, responsable sur notre passé colonial et un élan confiant vers l'avenir", avait-il souligné. "Nous le devons à nos aînés pour que leurs mémoires soient enfin apaisées. Nous le devons à notre jeunesse, car le travail de la mémoire ne vaut que s'il est une promesse d'avenir", avait-il, en outre, insisté.