En prévision des législatives du 10 mai prochain, une délégation d'une ONG américaine, National Democratic Institut (NDI) est en visite d'une semaine en Algérie pour rendre compte du déroulement du processus électoral. Cette délégation est représentée par Jeffrey England, socioéconomiste titulaire d'un diplôme de l'université de Yale (USA), qui occupe la fonction de directeur des programmes en Afrique du Nord. Animés par une volonté de redémarrer sur de bonnes bases avec les autorités algériennes qui avaient refusé des visas à ses membres pour animer un colloque à Alger, ils décident de prendre leur mission de supervision très à cœur et d'entamer la procédure de surveillance. Durant une semaine, les sept membres de cette délégation s'entretiendront avec des représentants de partis politiques et des membres de la société civile. Ils ont été reçus dimanche par le nouveau président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcen Belabes. «Nous sommes le seul parti à avoir exigé une surveillance étrangère du vote, connaissant parfaitement bien les motivations du régime actuel qui cautionne la fraude et la manipulation électorale», indique M. Belabes. Il a été également question des raisons qui ont motivé le RCD à boycotter les législatives. Pour le RCD, les pouvoirs publics encouragent les citoyens à boycotter les élections pour maintenir le système actuel en place et appuyer le statu quo. Parallèlement à la visite de la NDI, un groupe de 120 observateurs de l'Union européenne sillonnent le pays depuis vendredi dernier et ont entamé leur activité de contrôle du prochain scrutin. Dans un communiqué rendu public hier, cette délégation précise que sa mission est de veiller à la bonne organisation des élections en dénonçant toute tentative de fraude, comme elle est chargée de prospecter au niveau des bureaux de vote et au sein même des partis avant, pendant et après le vote. Le scrutin prochain consolidera les réformes politiques La haute représentante de l'UE, Natacha Ashton, a qualifié les relations entre l'Algérie et l'Union européenne de «privilégiée et d'étroites». «Nous nous réjouissons de l'intérêt que nous porte l'Algérie et de son estime ; nous somme ravis de l'invitation qui nous a été adressée», a-t-elle déclaré. L'UE a souligné l'importance des prochaines législatives qui concrétiseront les réformes engagées en janvier 2011 par l'Algérie et mettront en exergue la volonté du peuple. «La politique algérienne extérieure a atteint un degré de maturité tel que l'Algérie sollicite des observateurs étrangers pour donner la preuve d'une transparence de l'opération électorale», affirme la représentante de l'UE.