Une bombe de fabrication artisanale a explosé, mardi vers midi, au passage d'un convoi militaire juste à l'entrée du village Iguer Guires, commune de Mizrana, 30 km au nord-ouest de Tizi Ouzou. L'engin explosif, actionné à distance par des terroristes, d'après une source sécuritaire locale, a causé la mort à un militaire et des blessures graves à deux autres militaires. Les victimes qui sont entre la vie et la mort ont été transférées en urgence au CHU Neddir Mohamed de la ville de Tizi Ouzou. L'explosion de la bombe, qui était enfouie sous terre juste au bas d'une chaussée, a crée une panique générale au sein de la population locale. Juste après, un vaste ratissage a été enclenché par les éléments de l'ANP. Selon des habitants de la région, des hélicoptères sillonnent et bombardent les denses et vastes maquis de Mizrana depuis mardi après midi. Ainsi, après une accalmie de plusieurs mois au nord de ma wilaya de Tizi Ouzou, les terroristes frappent de nouveau. Par contre la situation sécuritaire reste toujours inquiétante dans les localités du sud de la wilaya ou, pour rappel, trois bombes de fabrication artisanale ont explosé et trois autres ont été désamorcées par les services de sécurité au début de ce mois, pas loin d'une caserne de la garde communale de la localité de Tadmaït, mais sans faire de dégâts. Un véhicule de la BMPG a été aussi attaqué jeudi dernier à la sortie Est de la ville de Tizi Ouzou par un groupe armé en plein jour. Deux policiers ont été gravement blessés dans cet attentat spectaculaire. L'un des policiers a succombé à ses blessures. Une bombe de fabrication artisanale a explosé aussi vendredi dernier dans la forêt de Yakourène, à l'extrême est de la wilaya de Tizi Ouzou. La victime, un jeune de 25 ans, a été amputée de sa jambe. Les habitants de la commune de Yakourène ont tenu samedi dernier une assemblée générale pour exiger des autorités militaires une enquête sur les fréquentes explosions de bombes artisanales dans la région de Yakourèn. Des explosions qui ont couté la vie à une dizaine de citoyens ces dernières années.