Différentes formations politiques de l'échiquier national préfèrent garder leurs distances par rapport aux derniers éléments survenus au FLN où près de 250 militants ont exprimé lundi dernier leur retrait de confiance au SG Abdelaziz Belkhadem et aux autres membres du bureau politique du parti. «C'est une affaire interne au parti, nous nous gardons de tout commentaire. C'est là une position de principe que nous avons toujours prônée», a fait savoir hier Kamel Mida, le chargé de communication du MSP, contacté par nos soins. Il précisera néanmoins que son parti s'intéresse vivement à l'avenir du FLN, rappelant le partenariat qu'avait scellé le MSP dans le cadre de l'Alliance présidentielle. A rappeler que c'est la formation de Boudjerra Soltani qui s'est retirée de ce conglomérat politique pour cimenter par la suite un autre partenariat dans le cadre de l'Alliance verte, réunissant trois partis de la même idéologie islamiste, convaincus dur comme fer de leur triomphe au prochain scrutin. A l'évocation de cette échéance électorale, le chargé de communication du MSP dit regretter profondément le charivari qu'a vécu en ce début de semaine l'ex-parti unique, dont les militants ne veulent plus de Abdelaziz Belkhadem comme dirigeant. «Ce genre de remous à quelques encablures de la date des élections décourage les électeurs», a déclaré Kamel Mida, estimant que les militants du FLN sont dans l'obligation de préserver leur formation politique. De son côté, Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), a préconisé que la gestion d'un quelconque parti exige de prêter l'oreille aux préoccupations de ses militants. «Quand bien même la gestion des partis politiques est réglementée par des lois, il reste que les militants doivent être écoutés», a indiqué Moussa Touati. Il considère toutefois que «si le FLN est lâché par ses dirigeants, cela demeure une affaire interne au parti». Le FNA aurait vivement souhaité, poursuit son président, que «la sagesse prime dans le règlement du conflit qui secoue en ce moment le FLN, lequel conflit trouvera sa solution soit à travers la tenue d'un congrès, soit une quelconque autre réunion organique sans le recours à l'usage de la force ou à d'autres dépassement violents». Autre parti que nous avons tenté de faire réagir sur la même question, le Front de l'Algérie nouvelle (FAN), présidé par Djamel Benabdesselam. Ce dernier s'est abstenu de tout commentaire, estimant aussi que «ce qui se passe au FLN relève d'une question interne», s'est-il contenté de répondre. Nous avons bien tenté de joindre d'autres responsables de partis, mais ils étaient injoignables.