Alors que les clignotants sont au rouge en matière de violence dans et autour des stades, voilà que des dirigeants de clubs se permettent, par presse interposée, à attiser le feu par des déclarations incendiaires. Nous faisons là référence à cette histoire de programmation de la demi finale de la Coupe d'Algérie entre le CR Belouizdad et le CS Constantine dont le lieu de déroulement , le stade du 20 août d'Alger, est contestée par les dirigeants du club constantinois qui affirment qu'un tel match ne peut se dérouler qu'au stade du 5 juillet. Ces dirigeants sont dans le faux et le mieux qu'ils ont à faire est de se taire à défaut d'être capable de prôner la pondération et l'amitié entre les supporters. Le président du CRB, lui, a cru bon leur répondre ajoutant à l'ambiance délétère qui règne autour de ce match. Il aurait du se garder de parler. Ou plutôt on aurait souhaité de sa part et de celle des dirigeants du CSC qu'ils invitent les supporters des deux camps à être sportifs puisqu'après tout il ne s'agit que d'un match de football. On parle de problème de programmation alors que ce problème là n'a pas de raison d'être. Les gens du CSC doivent se référer au règlement de la Coupe d'Algérie qui précise en son article 14, alinéa 1 " qu'à partir des 32e de finale, les rencontres de la phase finale sont programmées sur le stade du premier club tiré au sort; celui-ci doit répondre aux normes de sécurité exigées et avoir une capacité d'accueil d'au moins huit mille (8000) places assises et doté obligatoirement d'un terrain de jeu en gazon naturel ou artificiel. " Ce sont là des critères auxquels le stade du 20 août d'Alger répond. On ne voit pas, à partir de là, sur quoi la Fédération se baserait pour délocaliser CRB-CSC et le programmer au stade du 5 juillet ? D'où notre sentiment que les dirigeants du CSC trompent l'opinion et ceux du CRB s'impliquent dans leur dérive en leur répondant. Ce faisant les deux parties mettent en danger le match quand on sait la passion qu'il suscite. Il est dommage que la loi sur la lutte contre la violence dans les stades n'ait pas été encore promulguée. Le système étant balisé chacun devra, ainsi, assumer ses responsabilités en cas de dérapage. A défaut de loi, les responsables du sport et du football algériens peuvent intervenir et faire cesser tout ce cinéma en mettant en garde de tels dirigeants qui par leurs déclarations pourraient transformer le cratère éteint CRB-CSC en un volcan en éruption.