Depuis deux jours, le trafic au niveau de l'aéroport de Constantine est perturbé en raison de la grève des travilleurs de l'Entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA). Le transport des voyageurs, l'acheminement des bagages et l'entretien au niveau de l'aérogare sont gelés sauf pour les vols de nuit. Ils sont 200 travailleurs à entamer leur mouvement de débrayage pour exiger l'installation immédiate de la commission chargée des négociations avec la direction pour les augmentations de salaires. Leur mouvement de protestation, qui a débuté il y a une année déjà, connaît ainsi une nouvelle tournure et un bras de fer semble être engagé avec la direction et leur tutelle, à savoir le ministère des Transports. A vrai dire, la confiance entre ces parties est rompue car les travilleurs ne croient plus en les promesses : «Nous ne pouvons pas attendre encore une année pour que nos revendications soient satisfaites et que les dispositions du procès-verbal signé avec M. Affane, inspecteur général du ministère des Transports, le 17 avril 2011, soient appliquées». Il est à rappler que les grévistes ont observé il y a deux jours, un sit-in devant la direction, exigeant une discussion avec le directeur. Ce dernier les a invités la semaine prochaine pour reprendre les négociations et rédiger une nouvelle convention collective. Il faut signaler que le mandat de la section syndicale a expiré et, actuellement, il y a un litige autour de la nouvelle section syndicale qui ne jouit pas de la confiance des travailleurs. Ces derniers ne la reconnaissent pas et n'ont qu'une seule obsession : leurs augmentations salariales générales décidées lors de la tripartite de 2010 non appliquées, ainsi que des augmentations de salaires arrêtées lors de la tripartite et octroyées dans le cadre des conventions collectives négociées respectivement par l'EGSA/Alger, Constantine et Oran.