Le conflit entre le syndicat et la direction générale de l'Entreprise de gestion des services aéroportuaires de Constantine (EGSA) a connu, dimanche dernier, un nouveau rebondissement, à l'occasion de la venue du ministre des Transports qui était en visite d'inspection et de travail au chantier du tramway. Tôt le matin, les travailleurs de cette entreprise ont organisé un sit-in devant la direction générale, réclamant l'application du procès-verbal signé le 17 avril 2011, entre le directeur général et les représentants des travailleurs, en présence de l'Inspecteur général du ministère des Transports qui est aussi le président du conseil d'administration de l'entreprise EGSA. Ce document porte sur une augmentation des salaires, arrêtée dans le cadre de la tripartite et que l'inspecteur du ministère a rejetée, jugeant que les taux demandés étaient excessifs. Les travailleurs ont ainsi saisi le ministre, M. Amar Tou, dès sa descente d'avion, pour lui expliquer leur problème. Pour calmer la colère des travailleurs, le ministre leur a promis de recevoir, dans les jours à venir, dans son bureau, une délégation des travailleurs pour discuter de leurs revendications et trouver une solution pour les satisfaire. Mais la promesse du ministre n'a pas pour autant calmé les protestataires qui ont continué à réclamer une rencontre avec leur directeur général. Selon les informations recueillies auprès de travailleurs et des membres du syndicat, le directeur a refusé, une première fois, avant qu'il ne cède à leur demande suite à une médiation de pas moins de 3 commissaires de police accompagnés de 9 agents. Ensuite, au cours de la discussion avec le directeur général, des prises de bec se sont produites, surtout quand le représentant du syndicat d'entreprise, M. Bererhi, est intervenu pour annoncer que les négociations salariales vont se dérouler la semaine prochaine. Aussitôt et dans leur ensemble, les travailleurs ont refusé catégoriquement que ces négociations se fassent par l'intermédiaire de ce syndicaliste dont le mandat a expiré, il y a belle lurette, ont-ils dit. D'autre part, le secrétaire général de l'Union territoriale ouest de l'UGTA, M. Arafa, qui était présent sur les lieux, à l'invitation de la section syndicale à la tenue d'une assemblée générale des travailleurs, a demandé au directeur général de l'EGSA de cesser de collaborer avec M. Berrerhi qui n'a plus aucune représentativité syndicale puisque son mandat a expiré il y a plusieurs années, dit-il, avant de déclarer qu'il va porter l'affaire en justice. Contacté dans l'après-midi d'hier, M. Arafa a confirmé ses propos en affirmant qu'il venait d'instruire l'avocat de l'Union territoriale pour introduire une action en justice à l'encontre de M. Berrerhi qui se réclame toujours du syndicat d'entreprise. «Pour le moment, la situation à l'EGSA connaît un calme tout à fait relatif et nous nous employons à contenir l'impatience des travailleurs afin d'éviter des dérapage», a ajouté M. Arafa. Quant au directeur général de l'EGSA, M. Ighilahriz, que nous avons tenté de le contacter à plusieurs reprises, son téléphone était constamment occupé.