L'Algérie enregistre 43 000 nouveaux cas de cancer annuellement. Sur ce chiffre, 28 000 cancéreux nécessitent un traitement par la radiothérapie. Malheureusement, les cinq centres de radiothérapie que compte l'Algérie, répartis sur Alger, Oran, Constantine, Blida, ne peuvent dispenser que 8000 prises en charge. Pour pallier ce déficit, le gouvernement a lancé la réalisation de 13 nouveaux centres de radiothérapie. En vue d'accélérer leur processus d'équipement, les instances concernées ont d'ores et déjà lancé l'avis d'appel d'offres. Selon les experts, les besoins sont énormes d'où la nécessité de multiplier les partenaires en matière d'équipement de qualité du matériel de radiothérapie. La firme internationale Philips est l'une des souscripteurs à cet appel d'offres. Dans ce cadre, le groupe Electronics a organisé hier une journée scientifique dédiée à l'oncologie à l'hôtel Hilton, en vue de débattre l'amélioration des soins prodigués. Le groupe s'engage ainsi pour l'amélioration des soins oncologiques en Algérie, et ce, à travers la promotion d'un meilleur partage de l'information pour une étroite collaboration publique et privée. Les intervenants à la rencontre ont mis l'accent sur la situation «critique» de la prise en charge des cancéreux en Algérie, notamment à cause du manque d'équipements et de la pénurie récurrente des médicaments. «Notre responsabilité est de relever ce défi de toute urgence», a déclaré le directeur général de Philips Healthcare Afrique, Peter Van de Ven, ajoutant : «Nous utilisons chez Philips notre expertise et notre réseau afin de veiller au transfert de savoir-faire clinique. Organiser ce congrès est notre premier pas dans cette direction. Nous faisons cela en coordination avec l'agenda du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, afin de nous concentrer sur la croissance de l'incidence du cancer dans le pays». Selon le même intervenant : «L'avenir des soins est un des problèmes les plus urgents de notre époque.» Il n'a pas manqué de souligner aussi que l'Afrique en général et la région du Maghreb en particulier enregistrent un développement démographique, une transition épidémiologique importante. Cela se traduit par le vieillissement de la population et la croissance de maladies chroniques ajoutées à des problèmes locaux tels que le manque d'infrastructures et le déficit des professionnels des soins de santé bien formés.