Les habitants des villages Ihssamen, Voumraou, Bouâassem et Taâzibt, dans la commune de Naciria, à une quarantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, sont revenus à la charge hier en fermant pour la deuxième fois en l'espace de dix jours le siège de la daïra pour dénoncer la détérioration de leur cadre de vie. Notons que la semaine dernière, les villageois ont fermé le siège de la daïra, quelques jours seulement après la visite du wali de Boumerdès. Ils ont dénoncé, en effet, le silence affiché par les responsables quant à leurs doléances soumises aux responsables de la wilaya en juillet de l'année 2011. Selon un villageois membre de la coordination inter-villages, les responsables de la wilaya n'ont pas tenu leurs promesses de prendre en charge leurs problèmes ; entre autres revendications, les villageois réclament le raccordement de leurs localités au réseau de distribution de gaz de ville, la réalisation des réseaux d'évacuation des eaux usées (assainissement), l'alimentation en eau potable et le revêtement des routes des villages dégradées. Il y a lieu de préciser que plusieurs villages de Naciria, Timezrit, Chabet El Ameur, raccordés au réseau d'eau potable de la chaîne AEP Kef Lâagab, subissent une pénurie d'eau potable inédite depuis près de trois mois. Les villageois sont pénalisés et le cauchemar s'annonce d'ores et déjà à l'approche de la saison estivale où cette source vitale se fait de plus en plus rare. Le wali de Boumerdès avait déclaré, lors de son point de presse, que la question de pénurie d'eau potable sera résolue une fois les grands projets hydrauliques finalisés, notamment ceux de l'adduction de Koudiète Asserdoune (Lakhdaria) qui alimentera les villages de Chabet El Ameur, dont la région de Arch Aït Mekla. Vers 13h, le siège de daïra était encore bloqué. Conséquence : plusieurs citoyens sont rentrés bredouilles car ils n'ont pas pu récupérer leurs documents, dont des permis de conduire.