Le parti du renouveau algérien (PRA) a préféré lancer officiellement sa campagne électorale à partir de son siège central à Alger. Une occasion pour le secrétaire général Kamel Bensalem de présenter les candidats tête de liste et leur donner les principales directives pour mener à bien une campagne voulue «de proximité». «Nous avons jugé stratégique de nous rencontrer le jour du lancement officiel de la campagne électorale qui constitue pour nous une suite logique du travail de restructuration que nous menons sur le terrain depuis près d'une année», a souligné Kamel Bensalem lors de son allocution d'ouverture. Il affirmera dans la foulée que cette campagne électorale est «l'ultime étape qui s'avère cruciale dans la mesure où nous aurons encore à nous rapprocher le plus possible du citoyen». Il est important aussi selon lui d'écouter même ceux qui n'ont pas l'intention de voter. «C'est à nous de les sensibiliser sur l'importance du scrutin qui va asseoir les bases d'une nouvelle Algérie», commente-t-il. Un travail de sensibilisation en somme, explique le chef du PRA, qui se contentera d'annoncer que le programme électoral de son parti est «un résumé du programme national» dont auront à s'inspirer tous les candidats. Assimilant la date du 10 mai à «un rendez-vous historique attendu par le peuple algérien», Kamel Bensalem considère que l'Assemblée nationale qui «a perdu de sa crédibilité» doit être remplacée par une Assemblée forte composée de personnes intègres «car elle aura à procéder à la révision profonde de la Constitution». Dans ce registre, l'orateur estime que les «importantes réformes engagées par le chef de l'Etat constituent un premier pas vers un Etat de droit» qui devra selon lui être consacré à partir du 10 mai et où «règnera la justice sociale». «La seule promesse que nous faisons aux Algériens est que nous travaillerons jour et nuit pour réaliser leurs aspirations», a-t-il dit, d'autant que «l'Algérie dispose de moyens financiers (réserves de change), humains et matériels». Le problème de l'Algérie est selon lui «un problème de gestion». Il exhortera dans ce sillage les candidats du parti «à faire preuve de sens des responsabilités» mais surtout à respecter la loi en usant comme le stipule cette dernière «de la langue arabe lors de la campagne». Au début de la rencontre, M. Bensalem a présenté les candidats tête de liste du PRA, dont plusieurs étaient absents. «Le parti est présent dans 48 wilayas et à l'étranger», a-t-il dit, avant de se rétracter suite à notre remarque sur «des listes manquantes». «Nous sommes effectivement hors course à Tizi Ouzou et Souk-Ahras», a-t-il rectifié sans citer les raisons, avant de préciser que deux listes du parti à Tipasa et Sétif sont encore au niveau de l'Intérieur «pour un problème d'ordre administratif». La majorité des têtes de liste sont des retraités des institutions étatiques (ministères), des hommes d'affaires ou encore des cadres syndicaux. Ils sont 582 candidats à représenter le PRA dont 173 femmes (une seule est tête de liste à Relizane). Le secrétaire général du parti conduira quant à lui la liste de Médéa.