Le fonctionnement des tribunaux et des cours de justice est toujours «fortement perturbé» par la grève des greffiers, qui ont initié ce mouvement de protestation depuis plus d'une semaine. Du côté du Conseil national des fonctionnaires de la justice, affilié au Snapap on indique que «ce mouvement de débrayage a été massivement suivi et continue d'enregistrer une forte adhésion de toutes les juridictions à travers le territoire national, précisant que d'autres fonctionnaires de la justice ont rejoint le mouvement. Selon notre interlocuteur, «la tutelle persiste dans son silence. Aucun dialogue n'a été ouvert», bien que ces actions de protestation aient eu de lourdes conséquences sur le fonctionnement de l'appareil judiciaire, sachant que les cours de justice et les tribunaux ont été pratiquement paralysés. Plusieurs audiences n'ont pas pu se tenir depuis le début de la crise qui a frappé ce secteur. Les papiers administratifs, notamment le casier judiciaire et le certificat de nationalité, ne sont plus délivrés, ce qui désespère les citoyens voulant renouveler leur carte d'identité nationale où le passeport, sans oublier ceux qui sont tenus de présenter ces pièces dans des dossiers d'emploi. A partir d'aujourd'hui, les greffiers ont promis de geler tous les tribunaux, comme ils ont décidé d'observer prochainement un sit-in devant la Présidence, sans toutefois décider encore de la date. Lors d'une réunion, tenue jeudi dernier, et du fait que la grève et le sit-in observé devant le ministère de la Justice n'ont rien apporté, il a été décidé de maintenir la pression, à savoir la poursuite de la grève pour cinq jours supplémentaires, sans assurer le service minimum, l'organisation de rassemblements devant la Présidence et la poursuite de la tenue de sit-in quotidiens devant les cours et tous les tribunaux du territoire national, ainsi que le boycott des stages.