Les greffiers ont entamé, mardi, une grève de trois jours. Selon l'ensemble des greffiers rencontrés sur les lieux de la protestation, la grève a été largement suivie au niveau national. A l'appel du bureau national du Syndicat des fonctionnaires de la justice, plus d'une centaine de fonctionnaires ont observé, hier et pour le deuxième jour, une grève générale dans les tribunaux de la capitale, à savoir Sidi M'hamed, Hussein Dey, Bir Mourad Raïs, El Harrach, Chéraga et Baïnem, a-t-on constaté sur place. Le mouvement a été largement suivi, selon les greffiers, à travers toutes les instances judiciaires de la wilaya. Un service minimum a été, cependant, assuré par une partie des greffiers et secrétaires, notamment au niveau des bureaux du procureur général et du président de la cour. En outre, des huissiers de justice ont été sollicités pour remplacer les greffiers des tribunaux. Ce qui n'a pas été apprécié par les avocats qui ont préféré demander le renvoi de leur dossier à une date ultérieure. Le deuxième jour de la grève a été marqué par un large suivi. Cours et tribunaux du territoire national ont été complètement paralysés dès les premières heures de la matinée par le débrayage des greffiers. À Alger, tous les tribunaux étaient à l'arrêt. Seul un service minimum était assuré pour les prestations urgentes telles que la délivrance des permis d'inhumer, le dépôt de recours, appel et pourvoi en cassation. Il est à noter aussi que la tenue de ces audiences est la seule activité que les tribunaux et les cours ont tenté de ne pas bloquer mais le reste des missions, dont les greffiers sont chargés, n'a pas été accompli. C'est pratiquement du 100%, selon les grévistes précisant que le représentant des greffiers s'est montré très satisfait des résultats de cette action, annonçant également la tenue d'un rassemblement, samedi prochain, devant le ministère de la Justice. La revendication majeure des greffiers demeure un statut particulier qui soit en mesure d'améliorer leurs conditions socioprofessionnelles.