Le mouvement des greffiers affiliés au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) durcit le ton. Les greffiers ont promis de geler tous les tribunaux à partir de demain. Sit-in devant la Présidence, grève et boycott des stages sont les actions décidées lors d'une réunion tenue jeudi dernier. Après une grève et un sit-in devant le ministère de la Justice sans écho favorable, le syndicat des greffiers a décidé de protester devant la présidence de la République. Mais la date de cette action n'est toujours pas publiée. Dans un communiqué rendu public, M. Ghedia, président de la Fédération nationale du secteur de la justice, a annoncé la reprise du mouvement de protestation. Une grève de cinq jours va être observée à partir de demain dans tous les tribunaux. Les greffiers désenchantés radicalisent leur mouvement en refusant d'assurer le service minimum. Cette décision radicale a été prise par les membres de la Fédération nationale du secteur de la justice en présence de représentants des tribunaux, des tribunaux administratifs, des palais de justice ainsi que ceux de la Cour suprême. Les greffiers ont décidé de geler même les services tenus par les délais. Ils ont appelé également les stagiaires à boycotter leur apprentissage. «Plus de 1000 personnes venues de différentes régions du pays ont tenu un rassemblement devant le ministère de la Justice, mais les portes du ministère de la tutelle sont fermées», regrette le président du syndicat des greffiers. Ce dernier rappelle que lors du dernier mouvement de protestation, leur tutelle s'est appuyée sur les huissiers de justice auxquels «elle a proposé des sommes faramineuses». Faut-il rappeler que le dernier débrayage a été suivi à 92%, d'après les estimations du syndicat des greffiers. Ils demandent la satisfaction de leurs revendications relatives au statut particulier. Il convient de rappeler que lors de la dernière grève, le bâtonnat s'est montré solidaire en refusant de plaider devant les huissiers dépêchés pour atténuer l'impact de la protestation.